dimanche 20 novembre 2011
La chasse aux brebis galeuses
Dans son numéro d’hier, France-Soir racontait dans le détail une arnaque record qui a coûté 2 millions d’euros à la Sécu ! Une centaine d’assurés avaient frauduleusement perçu des indemnités journalières allant à plus de 2.000 € par mois et les escrocs avaient bénéficié de la complicité de deux médecins pour rédiger les faux certificats de maladie.
Cette affaire est loin d’être un cas unique, mais, malheureusement, lorsqu’on tire le signal d’alarme, comme l’a fait Nicolas Sarkozy en début de semaine à Bordeaux, le club des bien-pensants se met en branle et dénonce la chasse aux pauvres et aux petites gens tandis que seraient épargnés les traders et autres spéculateurs financiers. C’est une réponse fausse et une diversion face au vrai problème de la fraude et des arnaques qui n’est pas comme le disent les négationnistes un problème marginal, car il porte sur des dizaines de milliards. Plus la vie est difficile, plus les temps sont durs en période de crise, et plus les injustices de ce genre sont intolérables. Parler de chasse aux pauvres ou aux malades est une insulte pour ces millions de travailleurs qui se serrent la ceinture mais qui se comportent comme des gens honnêtes qui ne trichent pas quant aux prestations sociales ; la seule chasse dont il s’agit est celle qui vise les brebis galeuses, qui doivent être sévèrement sanctionnées par la justice.
Le président de la République a donc eu raison de sonner le tocsin car le maintien de notre système de protection sociale est menacé par les fraudeurs.
Il a raison aussi de souhaiter rapprocher les règles de la carence pour les secteurs publics et privé, un jour de carence pour les fonctionnaires, c’est acceptable mais le 4e jour infligé aux travailleurs du privé est un contre sens sur lequel il faut vite revenir au nom de l’équité entre citoyens.
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