mardi 16 août 2011
Maçons de la haine
Les murs qui séparent finissent toujours par s'écrouler sur ceux qui les construisent. Les habitants d'Allemagne de l'Est en général, et de Berlin en particulier, étaient tellement heureux en « République démocratique d'Allemagne », qu'ils fuyaient le régime communiste par millions. Rien qu'à Berlin, 2,5 millions d'Allemands de l'Est avaient rejoint l'enclave capitaliste de l'Ouest quand le mur a été érigé dans la nuit du 12 au 13 août 1961. On se souvient, ou on imagine l'euphorie qui a gagné le peuple d'outre-Rhin à la chute de ce rideau de béton, le 9 novembre 1989. Quelle hystérie que ces murailles infranchissables, parfois doublées de miradors et de pièges mortels ! La Corée, Chypre, Israël-Palestine, États-Unis-Mexique, Maroc-Europe
Pour se protéger contre le terrorisme, empêcher de fuir ou interdire un accès, ces barrières divisent avant tout des peuples. Leurs inventeurs ne reculent devant aucune dépense : deux millions de militaires garderaient le 38e parallèle en Corée, aidés de mines, détecteurs de mouvements ultramodernes et autres folies que seule la haine peut générer. Les maçons de la séparation humaine ne bâtissent que de la honte, qualificatif retenu à Berlin. Là-bas, hier, la commémoration a fait de la liberté et de la démocratie le socle d'une société contemporaine respectable. Ces replis sur soi animés par la xénophobie devraient être fermement condamnés par la communauté internationale. Quand on voit son incapacité à s'élever contre les tueries du régime syrien, il ne faut se faire aucune illusion. On verra aussi ce que répondra l'ONU à la demande d'adhésion de la Palestine, le 20 août.
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