L'Italie
Rome a adopté vendredi un plan de rigueur drastique visant à récupérer 45,5 milliards d'euros d'ici à 2013, à base notamment de hausses d'impôts, de suppressions massives de sièges d'élus locaux et de regroupement d'administrations.
Pour la première fois, une taxe de solidarité sur les revenus les plus élevés a été introduite, atteignant 5% pour les revenus supérieurs à 90.000 euros par an et 10% au-delà de 150.000. Le Parlement avait déjà voté en juillet un plan de rigueur de 48 milliards d'euros sur trois ans. Mais l'Italie n'a pas le choix : son endettement massif (120% du PIB) la place en première ligne des possibles victimes de la crise de la dette. L'envolée de ses taux obligataires à des niveaux records la semaine dernière avait contraint la BCE à racheter elle-même de la dette italienne, en échange de conditions très strictes sur le durcissement de l'austérité.
Dimanche, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, s'est félicité de ces mesures «cruciales» pour l'Italie, mais aussi «pour la zone euro dans son ensemble». Les Européens savent que, après les plans de sauvetage pour la Grèce, l'Irlande et le Portugal, la chute de l'Italie pousserait la monnaie unique en territoire inconnu.
L'Espagne
Considéré comme un autre maillon faible par les investisseurs, Madrid s'apprête à voter fin août un durcissement de la rigueur, visant à faire rentrer 4,9 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses. Ce nouveau tour de vis complète le plan drastique adopté en 2010 pour économiser 65 milliards sur trois ans. Cette fois, ce sont l'assurance-maladie et les grandes entreprises qui seraient mises à contribution.
La Grèce
Athènes, dont les déboires budgétaires ont catalysé la crise de la dette, a adopté fin juin un plan d'austérité sévère prévoyant des économies de 28,4 milliards d'euros d'ici à 2015 (partagées également entre hausses d'impôts et baisses de dépenses publiques) et une vague de privatisations devant rapporter 50 milliards d'euros. C'était la condition posée par le FMI et les partenaires européens pour débloquer leur aide.
Le Portugal
Lisbonne, également contraint à un plan de sauvetage, veut aller au-delà des attentes des bailleurs de fonds internationaux. Pour contrer tout dérapage des finances publiques, le gouvernement a annoncé en juillet des mesures drastiques : impôt extraordinaire équivalent à 50 % du quatorzième mois des revenus supérieurs au smic, hausse de la TVA de 6 à 23 %... Ces coupes s'ajoutent à un train de mesures (hausse de 15 % des tarifs dans les transports, fermetures d'écoles primaires…) déjà décidées en dépit de leur impopularité.
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