vendredi 19 août 2011
Avant l’audience DSK, la pression monte
Pour les médecins qui ont examiné Nafissatou Diallo quelques heures après son agression, il n’y a pas de doute, il y a bien eu viol.
« Diagnostic : agression. Cause des blessures : agression, viol », indique le rapport de l’hôpital new-yorkais publié par L’Express. Il précise que Nafissatou Diallo a décrit l’acte de viol et que la dernière page du rapport médical comporte un schéma sur lequel est hachuré au crayon l’emplacement des traumatismes sexuels.
Récemment encore, la défense de DSK affirmait que le dossier médical était « vide ».
L’ancien champion poids lourd du parti socialiste est toujours sous le coup de sept chefs d’accusation, notamment tentative de viol, agression sexuelle et séquestration. Ses avocats nient l’agression et plaident le rapport consenti avec la femme de chambre du Sofitel. William W. Taylor et Benjamin Brafman ont vivement protesté contre l’utilisation de ce rapport, « trompeuse et malhonnête » et essentiellement basée sur les propos de Nafissatou Diallo « qui a prouvé de manière répétée qu’elle n’était pas crédible ». Or ce rapport médico-légal a deux objectifs : faire un bilan médical de la plaignante et chercher les éléments physiques qui corroborent ces propos. Il est bien basé aussi sur des observations médicales. Pour les avocats américains de DSK, le traumatisme peut avoir été provoqué par un autre rapport sexuel antérieur… Et pourquoi pas par leur honorable client après tout, dont la mère de Tristane Banon, son ancienne maîtresse, a évoqué tout l’été dans la presse le goût pour les rapports sexuels brutaux. La fille, elle, a déposé plainte contre Strauss-Kahn pour tentative de viol.
A moins d’une semaine de l’audience cruciale du 23 août, la foire d’empoigne entre l’accusation et la défense est à son comble. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont mené de nombreuses interviews dans la communauté africaine de New York pour essayer de construire le portrait d’une femme vénale, prête à tout pour rester aux Etats-Unis et y gagner assez d’argent pour y vivre avec sa fille de 15 ans. Les défenseurs de Nafissatou Diallo qui démentent toute motivation financière et ont insisté dans la plainte au civil sur le caractère « violent et sadique » de l’agression, espèrent à l’inverse que le procès aura lieu et que la date sera fixée mardi prochain. Dominique Strauss-Kahn, quant à lui, ne s’est jamais exprimé sur sa version des faits. Il sera obligé de la raconter au procès civil, pas au pénal.
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