mardi 12 juillet 2011
Le Courrier, capteur de la présidentielle
La presse quotidienne régionale n'a pas vocation à regarder passer le train de la présidentielle en se languissant, tel un spectateur lointain et désabusé d'un rendez-vous qui serait confisqué par les professionnels de la politique. Elle remplira pleinement son rôle d'observateur exigeant d'un enjeu démocratique majeur. Les Français se passionnent pour lui, ils le montreront. C'est pourquoi le Courrier picard, à l'instar de ses confrères, proposera régulièrement à ses 291 000 lecteurs les résultats de sondages BVA, en partenariat avec Orange et RTL. Le premier de la série, réalisé à la veille de la clôture du dépôt de candidatures aux primaires socialistes, consacre les deux hyper-favoris, Hollande et Aubry, et tend à reléguer irréversiblement Royal au rang des outsiders. Il confirme la montée en puissance de la patronne du PS qui avait semblé hésitante à son entrée en lice, sinon paralysée par le souffle furieux de l'affaire DSK. Elle rattrape son rival qui, parti de loin et de bas, continue de tracer sa route. À l'évidence, la décision se fera sur la présidentiabilité des duellistes : Hollande incarnerait une vision, une capacité à diriger la France ; Aubry, une autorité et les valeurs de gauche. L'un et l'autre, en termes d'intentions de vote, dominent Sarkozy qui certes enregistre une légère embellie mais pâtit toujours de la désaffection de l'opinion. Il n'a pas vraiment tiré profit d'une séquence pourtant favorable - entre la libération des otages, la nomination de Lagarde et l'étalage de la fortune de DSK - et serait battu dans le cas d'un retour, hypothétique, du célèbre inculpé. À neuf mois de l'échéance, le pays exprime une envie de gauche.
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