jeudi 28 juillet 2011
La dette américaine crève le plafond
Si la question de l'endettement et de la « règle d'or » sont en train de devenir l'argument politique du moment en France, cela fait quelques semaines que la dette publique joue ce même rôle aux Etats-Unis. De manière nettement plus cruciale. À cinq jours de l'échéance fixée par le Trésor, la perspective d'un défaut de paiement américain commence même à prendre une consistance inquiétante. Si le 2 août aucun accord n'est trouvé entre la Maison Blanche et les républicains, l'État fédéral se trouverait dans l'incapacité de régler ses factures, la crédibilité économique du pays serait atteinte - et sanctionnée par les agences de notation - et l'onde de choc pourrait provoquer des conséquences graves sur une économie mondiale déjà bien mal en point. Sur le fond, Barack Obama a déjà largement cédé face aux républicains, en matière de coupes franches dans les budgets sociaux. Et démocrates et républicains s'opposent moins sur le principe d'un relèvement du plafond de la dette que sur les mesures de réduction des dépenses qui doivent l'accompagner. Le président américain plaide pour un relèvement de grande ampleur immédiat et une hausse de la fiscalité des plus riches ; l'opposition républicaine - sous pression droitière du Tea Party - ne veut entendre parler que de réductions des dépenses publiques et différer la fin du relèvement à 2012... en pleine campagne présidentielle. Ici aussi, idéologie et tactique politicienne jouent à plein. Le coup de bluff pourrait se terminer par un compromis de dernière minute. Mais en attendant, la partie de poker engage une partie de l'avenir de la planète.
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