jeudi 23 juin 2011
Nouvelle donne pour 2012
Le paysage politique a vraiment changé avec l’élimination de Dominique Strauss-Kahn, malgré les dénégations des responsables du PS.
Les primaires de ratification ou de consécration qui étaient attendues avec Dominique Strauss-Kahn ont fait place à des primaires d’affrontement entre deux poids lourds et plusieurs poids moyens ou plume. M. Hollande et Mme Aubry seront obligés de se distinguer l’un de l’autre afin de l’emporter et donc de se porter des coups qui rendront plus difficile le rassemblement de leurs partisans, comme on l’avait vécu en 2007 avec Ségolène Royal.
La thématique très porteuse de la morale revendiquée sans cesse par les socialistes n’a pas résisté à l’affaire Dominique Strauss-Kahn. A partir du moment où l’immoralisme se porte aussi bien ici que là, la morale disparaît en tant que valeur politique ajoutée. Les délits sexuels sont condamnés par nos concitoyens encore plus sévèrement que la corruption et les délits financiers, surtout lorsqu’on a failli présenter à l’Elysée l’homme qui en est accusé.
La carte générale de la droite et du centre est en voie de révision : l’extrême droite semble avoir fait son plein avec Mme Le Pen, le centre reste aussi flou que surchargé de candidatures virtuelles (Bayrou, Borloo, Villepin) et Nicolas Sarkozy, de plus en plus chef d’Etat régalien et de moins en moins « touche-à-tout », reconquiert jour après jour un espace et des marges de manœuvre. La seule chose que l’on puisse affirmer dix mois avant, c’est que l’élection présidentielle sera serrée, sans doute à 51-49, dans un sens ou dans l’autre. Ce n’était pas le cas début 2011.
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