Ce plan, sur lequel le Parlement grec doit se prononcer d'ici fin juin, est si impopulaire que le Premier ministre socialiste, Georges Papandréou, a été obligé de remanier son gouvernement pour améliorer les chances qu'il soit adopté. Il a encore réclamé dimanche un "accord national" des partis politiques à un "moment crucial" pour le pays. Mais l'opposition s'y refuse jusqu'ici, et réclame des élections anticipées.
Au-delà des financements immédiats, la zone euro doit aussi mettre sur pied un deuxième plan d'aide pour éviter une faillite de la Grèce à plus long terme, car les premiers prêts promis l'an dernier s'avèrent insuffisants. Les "paramètres principaux d'une nouvelle stratégie de financement claire" devraient être définis "d'ici début juillet", ont assuré les ministres, qui commencent enfin à parler d'une seule voix sur l'un des points les plus sensibles, la participation des banques et autres créanciers privés d'Athènes. Berlin notamment exige depuis le début cette participation du privé au deuxième plan d'aide, qui s'ajouterait à de nouveaux prêts et à des privatisations. Le volume total se chiffrerait ainsi à une centaine de milliards d'euros, selon plusieurs sources. Preuve de sa bonne volonté, Papandréou a indiqué que l'Etat et le gouvernement étaient "déterminés à prendre la bonne voie avec le programme".
Le "debt roll-over" désigne, en jargon financier, le fait que les créanciers, quand leurs prêts arrivent à maturité, les remplacent par d'autres de même montant. C'est le scénario qui était défendu notamment par la France, la Commission et la Banque centrale européenne. Les ministres soulignent que cette opération devrait représenter un apport "substantiel" au programme grec, une autre exigence de Berlin, "tout en évitant un défaut (de paiement) sélectif" du pays, qui par effet de domino risquait de mettre toute la zone euro en danger. Les ministres de la zone euro se retrouveront le 3 juillet pour une réunion extraordinaire avec l'objectif de finaliser l'aide financière.
Un référendum de la Constitution à l'automne |
Un référendum sur une réforme de la Constitution se tiendra en Grèce à l'automne pour tenter de mettre un terme à la crise, a annoncé lundi le nouveau porte-parole du gouvernement, Elias Mossialos. Il sera "précédé, en septembre, d'un large dialogue auquel seront conviés tous les citoyens soucieux d'exprimer leurs points de vue", a déclaré à la presse M. Mossialos. "La réforme constitutionnelle inclura prioritairement le système politique lui-même et les troubles auxquels il fait face", a-t-il ajouté sans autres précisions. |
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