TOUT EST DIT

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vendredi 1 octobre 2010

Retraites : les syndicats lancent le sprint final en pariant sur un effet samedi

Les organisations syndicales remobilisent samedi. Ils veulent élargir le mouvement à un nouveau public avant les débats au Sénat.
Pied au plancher jusqu'au bout. A l'approche de l'examen de la réforme des retraites au Sénat (mardi), dernière étape avant son adoption fin octobre, les syndicats appellent à une nouvelle journée d'action demain. La troisième en quatre semaines, la sixième depuis mars.

Constat : ni le découragement ni la désunion syndicale sur lesquels misait l'exécutif à la fin de l'été ne se font sentir. Au contraire. La guerre des chiffres sur la mobilisation du 23 septembre a décuplé leur motivation. La « négation » par l'exécutif de l'importance des cortèges va « lui revenir comme un boomerang », assure Bernard Thibault (CGT), tandis que des défilés sont prévus dans au moins 229 villes. En agissant cette fois-ci un samedi, l'intersyndicale espère éviter un essoufflement du mouvement (la répétition des actions en semaine pèse sur les portefeuilles des grévistes) et drainer un nouveau public « plus familial et avec plus de salariés de PME et TPE ».
L'inquiétude de la majorité

Malgré un début de mobilisation le 23, les jeunes risquent toutefois de faire encore défaut. L'Unef mise davantage sur la manifestation suivante du mardi 12 octobre. Tout comme les syndicats des transports, qui ne seront pas en grève samedi (même si de nombreux agents seront dans la rue), ce qui est logique pour un samedi.

Motivés et unis donc, mais pour quel objectif ? En privé, les syndicats ne croient plus à une remise en cause totale d'une réforme dont Nicolas Sarkozy fait un marqueur politique. Mais ils constatent que les sénateurs sont troublés par le sentiment d'« injustice », profond, qu'engendre le texte. Et ils notent aussi, à raison, que le « non ferme et tranquille » lancé par François Fillon vendredi dernier cache mal l'inquiétude croissante de la majorité et de l'Elysée, qui reviennent désormais à un discours plus apaisant. Plus que jamais, les centrales espèrent donc arracher des modifications importantes au Sénat. L'exécutif, lui, scrutera attentivement l'ampleur des mobilisations et décidera en conséquence de l'importance des futurs gestes.
Contenir la base

« C'est maintenant ou jamais », comme le résume l'Unsa. Passé le vote du texte, les vacances de la Toussaint, qui débutent le 23 octobre, bouchent le calendrier. Et, surtout, la plupart des syndicats, CFDT et CGT en tête, ne jugent en réalité ni possible ni souhaitable de durcir ensuite le mouvement en lançant une grève reconductible. N'en déplaisent à FO, à Solidaires et à la FSU. Avec le risque, pour les syndicats comme pour l'exécutif, que la base ne finisse par durcir d'elle-même le mouvement, malgré les efforts de Bernard Thibault pour la contenir.

Ce phénomène reste limité mais commence à poindre. La CGT-ports et docks a appelé, jeudi, à une grève reconductible de week-end en week-end, à compter de vendredi. Soucieux de trouver une sortie de crise par le haut, François Chérèque (CFDT) a tendu une perche au gouvernement, en proposant, mercredi dans « Libération », de reporter à 2015 le vote des députés sur le passage de 65 à 67 ans. Sans succès, car pour le gouvernement cela reviendrait à abandonner un pan entier de la réforme. Le président du Sénat, Gérard Larcher, veut permettre aux mères ayant élevé trois enfants de continuer de partir à 65 ans (en finançant la mesure par le plafonnement de la bonification de 10 % de la retraite des parents de trois enfants). Solution qui, cette fois, est rejetée par les syndicats.


LES SYNDICATS S'INSCRIVENT DANS UN PATHOS QUI LES DÉPASSE : ONT-ILS COMPRIS L'URGENCE D'ABANDONNER LEUR  DOGMATISME  POUR EN VENIR AUX RÉALITÉS ?

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