dimanche 10 octobre 2010
Quand le PS veut changer le monde
Le Parti socialiste poursuit sa marche vers un programme politique pour 2012. Nouvelle étape ce samedi: une convention nationale sur l'international. L'occasion de viser Nicolas Sarkozy et, pour Ségolène Royal, de briller en l'absence de Martine Aubry.
Le mauvais sort s'acharne sur elle. Martine Aubry n'a pas pu se déplacer à La Défense où son parti tenait une convention nationale pour exposer ses projets en matière de politique étrangère en vue de 2012. Raison: la première secrétaire est au repos, après une visite au Val-de-Grâce jeudi matin où une "lésion de la cornée" lui a été diagnostiquée, séquelle de son incident de crayon de maquillage en janvier 2009. Et sa remplaçante ne s'est pas laissée prier. Ségolène Royal, très applaudie et par ailleurs vice-présidente de l'Internationale socialiste, en a profité pour attaquer le président de la République.
"Une présidence qui échoue à l'intérieur ne peut pas attendre que la politique étrangère lui offre une quelconque excuse", a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes, fustigeant "la diplomatie erratique, incohérente, sans noblesse, sans grandeur" du chef de l'Etat. "Celui qui divise à l'intérieur divise l'extérieur. Celui qui ne respecte rien à l'intérieur ne respecte rien ni personne à l'extérieur, et c'est notre diplomatie tout entière qui s'en trouve affectée", a ajouté l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007, dont le discours a été très salué par les militants. Ségolène Royal a en particulier dénoncé le traitement par l'Elysée des minorités ethniques: "Les critères ethniques, ce n'est pas la France", a-t-elle ajouté, avant de conclure: "L'agressivité et le manque de respect à l'endroit de l'Union européenne, ce n'est pas la France. Les propos blessants sur l'homme africain qui n'est pas encore entré dans l'Histoire, ce n'est pas la France."
Même tonalité pour Laurent Fabius. Mais l'ancien Premier ministre, lui, s'en est pris à la visite du chef de l'Etat au Vatican vendredi. "Il ne faut pas prendre les catholiques français pour des sots", a-t-il déclaré, estimant que ce voyage ne saurait faire oublier "la faute" commise vis-à-vis de la communauté Rom. "Cette faute est une faute morale, grave. Et ce n'est pas je ne sais quel signe de croix, même effectué au Vatican, même télévisé, qui fera à quiconque oublier cette faute-là", a-t-il ajouté.
Au-delà des critiques, les socialistes ont entériné un texte d'une vingtaine de pages baptisé "nouvelle donne internationale et européenne" résumant les grandes lignes du projet de politique étrangère dans la perspective d'une victoire de leur camp en 2012. L'idée générale est de redonner du corps au "multilatéralisme", notamment par le biais de l'ONU. Mais, le PS, s'il critique les choix de Nicolas Sarkozy, préfère dire qu'il souhaiterait "réexaminer" le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan, plutôt que déjà s'engager à revenir sur cette décision. Même prudence vis-à-vis de l'Afghanistan: la présence française doit être "réexaminée", après un débat au Parlement.
LA GRANDE MASTURBATION SOCIALISTE A DÉBUTÉ, ATTENDONS NOUS AU PIRE.
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