François Fillon a évoqué vendredi lors d'une conférence à Tokyo la "rigueur" mise en oeuvre par la France, alors qu'il rejetait jusqu'à présent fermement ce terme pour qualifier les coupes budgétaires opérées par son gouvernement pour résorber la dette.
Vantant devant un parterre d'hommes d'affaires japonais les mesures d'austérité lancées par Paris, le Premier ministre a déclaré : "Nous sommes très attentifs à ne pas prendre des mesures qui viendraient stopper la croissance, qui viendraient même handicaper l'effort de recherche et d'innovation." "C'est la raison pour laquelle dans tous les budgets de l'État, le seul qui n'est pas soumis à la rigueur, c'est le budget de l'Enseignement supérieur et de la recherche", a-t-il alors lancé, utilisant pour la première fois ce terme.
Bataille sémantique
Jusqu'à présent, l'exécutif se refusait totalement à l'emploi du mot "rigueur", jugé trop impopulaire auprès des Français. Le président de la République Nicolas Sarkozy l'avait lui-même écarté lundi soir lors de son intervention télévisée sur France 2. "Le sens de ce mot est connoté. Le mot rigueur, ça veut dire baisser les salaires, augmenter les impôts, je ne le ferai pas", avait insisté le chef de l'État, tout en avouant vouloir mettre en place une politique "rigoureuse".
Le 25 juin dernier, le Premier ministre affirmait encore : "Il y a des pays qui baissent les rémunérations des fonctionnaires, il y a des pays qui licencient des fonctionnaires, il y a des pays qui réduisent de façon drastique, il y a des pays qui augmentent de plusieurs points la TVA. Si on était amené un jour à mener une politique comme celle-là, oui, je dirais que c'est une politique de rigueur."
La ministre de l'Économie Christine Lagarde, qui accompagne François Fillon à Tokyo, s'était aussi attiré les foudres d'une partie de son camp pour avoir récemment affirmé que la politique française de sortie de crise était un mélange de "rigueur" et de "relance", qu'elle avait résumé par le néologisme "ri-lance".
ÇA SUFFIT COMME ÇA LA PRESSE, CESSEZ DE JOUER AVEC DES MOTS, VOUS LE FAIT DE MOINS EN MOINS BIEN, C'EST PEUT-ÊTRE DE VOUS QUE VIENNENT VAUX PROPRES MAUX... ET LES NOTRES.
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