TOUT EST DIT

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mardi 29 juin 2010

Copé veut «sortir de la logique des 35 heures»

Le président de Génération France a lancé lundi ses propositions pour «travailler plus en travaillant mieux».

En 2007, le «travailler plus pour gagner plus» avait fait la fortune électorale du candidat Sarkozy. Crise oblige, il devra trouver autre chose s'il se représente en 2012. Convaincu que le président sortant a «naturellement» vocation à briguer un second mandat, et déterminé à jouer un rôle clef dans sa campagne, Jean-François Copé lui a proposé lundi un nouveau slogan: «Travailler plus en travaillant mieux.»

C'est dans le cadre d'un forum de son club, Génération France, que le patron des députés UMP a versé cette contribution au futur débat présidentiel. Il s'était déjà livré à cet exercice en avril, sous l'intitulé: «Dette et déficits publics: on ne peut plus continuer comme ça!» Il s'est d'ailleurs félicité lundi que Nicolas Sarkozy n'ait pas attendu 2012 pour reprendre à son compte certaines de ses idées, comme le coup de rabot sur les niches fiscales et sur les budgets des ministères.

Les propositions de ce deuxième forum vont-elles soulever le même enthousiasme à l'Élysée? Copé a introduit la soirée en affirmant: «Travailler moins, c'est impossible. Travailler plus, c'est inévitable». Conclusion logique, selon lui: «Travailler mieux, c'est indispensable!» Pour y parvenir, il suggère de «changer notre rapport au travail», en faisant par exemple dépendre une partie des primes des cadres du jugement que les «encadrés» portent sur eux. Cette pratique, dite «évaluation à 360°», existe déjà dans certaines entreprises françaises et est courante aux États-Unis.

Pour Copé, la pénibilité doit également être abordée dans le cadre du réexamen du «rapport au travail», et non pas «compensée à la fin de la vie professionnelle» à la faveur de la réforme des retraites. Son approche diverge sur ce point de celle du gouvernement, qui a intégré la pénibilité dans ses négociations sur les retraites avec les syndicats.

Mais c'est sur la durée du travail que le décalage entre les propositions de Génération France et la position de l'exécutif est le plus flagrant. Jean-François Copé a affirmé lundi vouloir «sortir de la logique des 35 heures». Selon lui, en se contentant en 2007 de défiscaliser les heures supplémentaires, le gouvernement a infligé une «double peine» au pays: «L'État paie pour que les Français travaillent moins et en même temps pour qu'ils travaillent plus», « les allégements de charges pour compenser les 35 heures, plus les exonérations liées aux heures supplémentaires coûtant entre 15 et 20 milliards par an».

Pour sortir de ce système «perdant-perdant», il souhaite qu'un «relèvement progressif» de la durée du travail soit «négocié par les partenaires sociaux» au niveau des branches et des entreprises dans le privé. Dans le public, il faudrait, selon lui, «repasser progressivement à 39 heures». «Si les partenaires sociaux refusent de se saisir de la question, ajoute-t-il, il faudra que l'État prenne ses responsabilités et augmente progressivement la durée du travail». Avant d'aborder cette question, Copé préconise de s'attaquer au coût du travail en basculant «une partie des cotisations salariales et patronales sur la CSG», la CSG étant fusionnée avec l'impôt sur le revenu pour que «chacun participe à la solidarité à la hauteur de ses revenus». Faire «payer tout le monde et pas seulement ceux qui bossent», puis demander à «ceux qui bossent» de travailler davantage? Il n'est pas sûr que Nicolas Sarkozy soit preneur d'un programme aussi ambitieux.

35 HEURES, TABOU SOCIALISTE, C'EST À CAUSE D'UN RAISONNEMENT COMME CELUI-LÀ QUE LES FRANÇAIS BATTENT DES RECORDS DE DÉGÉNÉRESCENCE ÉCONOMIQUE. LA COMPÉTITIVITÉ EN A PRIS UN SACRÉ COUP !
QUELLE BANDE DE CONS

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