TOUT EST DIT

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mercredi 21 avril 2010

Le FMI prévoit une hausse de la croissance mondiale en 2010

La reprise économique mondiale est plus forte que ne le prévoyait le Fonds monétaire international (FMI) qui parle aujourd'hui de "bonnes nouvelles" en provenance de ses statistiques. Selon les chiffres qu'il a publiés, mercredi 21 avril à Washington, la croissance sera, en 2010, de +4 ,2 %, soit une hausse de 0,3 points par rapport à ses prévisions du mois de janvier, et de +4,3 %, en 2011.
L'économie de la planète est littéralement coupée en deux. Les pays dits avancés connaîtront une croissance molle de 2,3 %, en 2010 (+2,4 %, en 2011), les Etats-Unis, en pleine reprise, (+3,1 % et +2,4 %) ne parvenant à tirer de leur relative léthargie ni la zone euro (+1% et 1,5%) ni le Japon (+1,9% et +2%). En France, la croissance serait de 1,5 %, en 2010, et de 1,8 %, en 2011.

Ces médiocres performances des pays riches s'expliquent par la prudence des consommateurs aux Etats-Unis, par le crédit trop rare en zone euro et par le retour de la déflation au Japon. Leur taux de chômage atteindra 8,4 %, cette année, et décroîtra un peu l'an prochain, à 8 %. Le Fonds leur conseille de laisser leurs monnaies se déprécier afin d'augmenter leurs exportations.

ÉNORMES DÉFICITS CUMULÉS

Le FMI s'inquiète des énormes déficits accumulés par ces pays pour soutenir leur consommation et de la dette qui en a résulté. Il estime que désormais, "l'assainissement budgétaire doit être leur priorité".

En revanche, pays émergents et pays en développement ont renoué avec une croissance, selon le FMI, "vigoureuse mais durable" de +6,3 %, en 2010, et de +6,4 %, en 2011. L'Asie en développement fera mieux encore et atteindra les +8,7 % au cours des deux prochaines années. Les risques encourus par ces pays relèvent de la surchauffe, aussi le Fonds leur conseille-t-il de surveiller les afflux de capitaux qui pourraient leur infliger des "bulles" boursières ou immobilières.

Pour les pays les plus dynamiques comme la Chine ou l'Inde, il préconise de réorienter leur économie excessivement tournée vers les exportations et de se recentrer sur leur consommation domestique. Une réévaluation de leurs monnaies aurait deux avantages : ralentir leurs exportations et contenir les pressions inflationnistes qui commencent à se faire sentir chez eux.
Alain Faujas

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