Le remaniement de la direction de la rédaction de L'Expansion prend forme. Selon nos informations, l'actuelle directrice adjointe de la rédaction de L'Express, Christine Kerdellant, prend la direction de la rédaction de L'Expansion, en remplacement d'Alain Louyot, écarté la semaine dernière.
Christine Kerdellant devrait conserver ses autres titres, dont la direction du supplément L'Express Style. Cette nouvelle attribution intervient alors qu'elle vient d'être chargée d'une mission de réflexion sur les synergies à réaliser entre les deux magazines.
Christian David, l'actuel directeur adjoint de la rédaction de L'Expansion, est confirmé à son poste et devient directeur délégué de la rédaction de l'Expansion.
Antoine Laporte, l'actuel éditeur des sites Internet économiques du groupe devient éditeur de la marque Expansion (qui inclut les activités web, magazine et évènements). Sur le plan opérationnel, Antoine Laporte reprend les fonctions de Katherine Menguy, l'ancienne directrice déléguée de L'Expansion débarquée la semaine dernière.
«Ces trois personnalités devront gérer à la fois les rédactions web et papier» explique au Figaro Marc Feuillée, président du directoire du groupe.
Cette réorganisation, annoncée vendredi aux élus du groupe Express-Roularta réunis en Comité d'entreprise, a aussitôt semé l'inquiétude au sein de la rédaction de L'Expansion. Plusieurs journalistes déplorent que leur magazine «passe entièrement sous la coupe de la direction de L'Express», ils craignent également que cette direction unifiée mette «fin à leur indépendance rédactionnelle».
Parallèlement, une assemblée générale, visant toutes les publications du groupe Express-Roularta, s'est tenue lundi en début d'après-midi à l'appel des syndicats (SNJ, CGT, CFDT, FO et CFTC) au siège de L'Expansion. Réunissant environ 200 personnes, cette assemblée a voté le principe d'un site mort, c'est-à-dire d'une journée morte au siège du groupe, rue de Chateaudun.
Si le principe d'une action regroupant l'ensemble des titres du groupe (incluant L'Étudiant, Studio-Ciné Live, L'Entreprise, L'Express, L'Expansion, etc.) a été décidé, ses modalités n'ont pas pu être arrêtées. En revanche, «notre mot d'ordre : zéro suppression de poste et notre refus de créer des titres low-costs, est d'ores et déjà acquis», précise un syndicaliste.
Une nouvelle assemblée générale, sans doute la semaine prochaine, devrait arrêter la date de cette journée «site mort».
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