«Les plus grandes économies de la zone euro - l'Italie, la France et l'Allemagne - ne parviennent pas à échapper à la stagnation et sont probablement déjà en train de se contracter. Mais la vraie menace n'est pas le genre de désastre financier qui a failli disloquer l’union monétaire il y a trois ans. La promesse de la Banque centrale européenne de garantir les bilans des banques et des gouvernements a largement compensé ce risque.
Le danger le plus grand pourrait venir d’un effondrement politique - les citoyens de la zone euro continuent d’abandonner les partis traditionnels et manifestent avec leur vote qu’ils voient l'union monétaire comme un train qui se dirige lentement vers l’appauvrissement, et que l’on ne peut arrêter. »
Est-ce que ce n’est pas cher pour sortir de l'euro ? Oui, sans doute. Mais il est aussi cher d’y rester et les chances sont grandes que ce soit encore plus cher plus tard – si ce n’est pas déjà le cas – de l’arrêter.
(...) Horst Siebert, un économiste allemand, a déclaré dans les années nonante que l'euro échouerait si l'union monétaire n’était pas cantonnée au nord des Alpes. Il avait raison. Les modèles économiques et les normes économico-financières au nord des Alpes et au sud de ces dernières sont aussi différents que la nuit et le jour.
La seule façon dont l'euro peut continuer à exister, c’est par notre adoption du modèle économique des pays du Club Med, ou alors qu’ils appliquent le nôtre. Il est clair que les pays du Sud ne veulent pas s'adapter. Donc, à nous de partir. Ou plutôt, (...) serait-il préférable que nous nous adaptions au Club Med ? ».
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