vendredi 17 octobre 2014
Avance à l’allumage
Avance à l’allumage
Sommes-nous bien en octobre 2014 ? C’est qu’avec le retour de Nicolas Sarkozy et son interview au Figaro Magazine, Alain Juppé sur France 2, François Fillon qui veut sauver la France, Xavier Bertrand qui fait entendre sa petite musique dans Valeurs actuelles du 2 octobre, on jurerait que la campagne pour 2017 est déjà lancée. Du jamais-vu !
Bien sûr, l’impopularité abyssale du président n’y est pas pour rien. Mais c’est bien Nicolas Sarkozy qui génère cette électricité de haut voltage. L’enjeu du moment est la présidence de l’UMP. L’ex-président va affronter Bruno Le Maire et Hervé Mariton. Si son succès ne fait aucun doute, il a déjà dû concéder qu’une primaire ouverte serait organisée en 2016. Du coup, ses concurrents sont dans les starting-blocks. Seul élément positif : on commence à parler du fond. Ne surtout pas, à l’instar des socialistes, arriver au pouvoir sans y avoir réfléchi.
On perçoit déjà les nuances entre les candidats. François Fillon, qui a entrepris un travail de réflexion depuis deux ans, est le plus audacieux sur une ligne libérale. Cela surprend ceux qui ont oublié que ce proche de Philippe Séguin était un disciple d’Édouard Balladur. Mais, hélas pour lui, il ne décolle pas vraiment dans l’opinion. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé optent pour une ligne plus prudente, mais il n’y a pas entre ces trois-là de divergence irréductible comme entre le gouvernement et les frondeurs du PS.
À en croire les sondages, le match va se jouer entre Sarkozy et Juppé, qui a impressionné tout le monde, sur France 2, par son calme, sa détermination, son refus de la castagne. « Nicolas Sarkozy n’est pas mon adversaire. » Il promet d’apaiser, de rassembler, de réformer. On a découvert un homme pas aussi glacial que Bernadette Chirac le croit. Qui sera en lice au final ? La primaire va se jouer sur un profil, un caractère, un leadership.
Sarkozy est revenu. « Le meilleur facteur de cohésion de la gauche », selon les socialistes. Ce n’est pas lui, tout de même, qui peut empêcher les frondeurs de fronder. « On va débattre projet contre projet », sous-entendu : à notre avantage, dit Manuel Valls. Illustration : le gaz de schiste. “On ne peut s’en passer”, plaide Nicolas Sarkozy. « Tant que je serai ministre de l’Écologie, il n’y [en] aura pas », rétorque Ségolène Royal. Sarkozy veut remplacer le contrat à vie des fonctionnaires contre un contrat de cinq ans renouvelable. Les Français y seraient favorables à 66 %. François Rebsamen dénonce le « démantèlement de la fonction publique »… Oui, il y a bien accélération du débat droite-gauche.
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