mardi 30 septembre 2014
Ô ironie… Les Américains ont aidé les Russes à découvrir l'un des plus grands gisements de pétrole de l'histoire
ien qu’il semble que l’on assiste à une accalmie dans la crise ukrainienne, il ne semble pas probable qu'une solution puisse être rapidement trouvée pour régler définitivement ce problème. L'Occident marche sur des œufs, notamment parce que la Russie contrôle la fourniture de gaz naturel pour de nombreux pays européens qui en dépendent.
La Russie est riche en ressources, et elle dispose de réserves importantes de pétrole et de gaz sur son territoire. L'Occident peut difficilement boycotter cette source d’énergie. Par-dessus le marché, la position de Moscou s’est récemment renforcée sur le marché mondial de l'énergie. En effet, la Russie vient de découvrir un très vaste gisement de pétrole dans le Grand Nord, qui promet d’être l’un des plus grands gisements du monde.
Le président russe Vladimir Poutine peut se frotter les mains, car la découverte a été réalisée par la compagnie pétrolière d’Etat OAO Rosneft en collaboration avec la firme américaine ExxonMobil. Le gisement de pétrole est situé dans la mer de Kara, dans l’Océan Arctique. Le champ nouvellement découvert pourrait être plus grand que ceux du Golfe du Mexique, de l’Alaska ou du Canada, et selon les premiers forages, le puits pourrait fournir environ 1 milliard de barils de pétrole brut.
« Il a dépassé nos attentes. Cette découverte est exceptionnellement révélatrice de la présence d’hydrocarbures dans l’Arctique », a déclaré Igor Sechin, le CEO de Rosneft.
Mais ironie du sort, la coopération entre les deux compagnies pétrolières a été suspendue le 12 Septembre à la suite de sanctions occidentales contre la Russie pour son ingérence en Ukraine. Mais ExxonMobil dispose d’un délai qui court jusqu’au 10 octobre prochain avant de mettre les sanctions à exécution et suspendre cette collaboration. Après cette date, Rosneft et ExxonMobil ne pourront plus faire d’autres forages ensemble, et l’exploration de la zone sera donc reportée à une date ultérieure, en dépit de la découverte que les deux compagnies viennent de faire.
Selon le vice-ministre russe de l’énergie, Kirill Molotsov, les forages se poursuivront au cours de l’année prochaine, même sans la participation d’ExxonMobil.
L'impact sur le marché du pétrole ne doit pas être sous-estimé. La pression à la baisse sur les prix du pétrole pourrait encore se poursuivre sur les prochains mois. C’est une mauvaise nouvelle pour la Russie, parce que le gouvernement russe a besoin d’un cours du baril de pétrole compris entre 110 et 117 dollars pour couvrir les dépenses de l'Etat. Lorsque le cours tombe en deçà de 100 dollars, il peut gagner du temps grâce à quelques astuces fiscales. Mais il ne faut pas que cette situation perdure.
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