mercredi 24 septembre 2014
Harlequin à l’Élysée
Valérie Trierweiler a pris la plume. Pour se venger d’avoir été répudiée « en l’espace d’un instant et de dix-huit mots ». François Hollande a clos neuf ans de vie commune, dont dix-neuf mois passés à l’Élysée. Dur, dur. Curieux comportement : après avoir dicté à l’AFP l’avis de sa rupture unilatérale, il lui aurait proposé — le goujat — de passer une dernière nuit avec elle. Depuis leur séparation, le président l’inonde de SMS, lui assure qu’elle est la femme de sa vie, regrette sa décision. « Vas-tu épouser Julie Gayet ? — Il n’y a que toi qui peux me dire oui. » De quoi être tourneboulée.
Est-il sincère, incohérent, pervers ? « La tactique est chez lui une seconde nature », écrit-elle. Voulait-il la contenir pour l’empêcher d’écrire ce brûlot ? Raté ! Elle lui répond : finie la comédie.
Ce livre pourrait aussi figurer dans la collection Harlequin. La journaliste de Paris Match et le premier secrétaire du PS, d’abord complices, puis très amis, sont devenus amants. Un premier baiser échangé à Limoges le 14 avril 2005 et ce fut entre eux l’embrasement. Le 14 avril dernier, il lui aurait envoyé un gros bouquet pour commémorer ce doux anniversaire.
Pour lui, elle a quitté un mari et trois enfants. Ségolène Royal avait tenté de les séparer, prévenu le mari de leur infortune. De guerre lasse, elle avait congédié l’infidèle, le père de ses quatre enfants.
La présidentielle leur a été fatale. Pendant la campagne, Valérie Trierweiler n’a pas admis que l’homme qu’elle aimait ne soit plus le même. D’où ses bouderies, des colères que l’entourage redoutait.
Une fois à l’Élysée, comment trouver sa place quand on n’est pas une épouse ? Elle s’est toujours sentie illégitime. Mais c’est sa jalousie pathologique envers Ségolène Royal qui a fait exploser le couple. « Les voir main dans la main me rendait hystérique », avoue-t-elle. Elle a créé l’irréversible avec le fameux tweet qui encourageait le rival de Ségolène Royal à La Rochelle, quand François Hollande soutenait la mère de ses enfants. Impardonnable.
Cet éloignement progressif de François Hollande, Valérie Trierweiler préfère l’expliquer par son mépris de classe. Ne l’appelait-il pas Cosette, elle, la fille d’un père handicapé de guerre et d’une mère caissière à la patinoire d’Angers ? Un jour qu’elle l’avait emmené déjeuner chez eux, il avait moqué : « Elle n’est quand même pas jojo, la famille Massonneau. » Une vraie gifle. Ce qui l’autorise à écrire que l’homme de gauche n’aime pas les pauvres, les « sans-dents », comme il dit. Et pour appuyer sa thèse, la répudiée inconsolable note qu’avec Julie Gayet, François Hollande a enfin trouvé une famille comme il les aime : père et grand-père chirurgiens, un château dans le Gers. Autant dire pas son monde à elle.
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