dimanche 10 août 2014
Éric Ciotti : « Priver les clandestins de prestations »
La pression migratoire dans les Alpes-Maritimes et à Calais sont-elles analogues?
Éric CIOTTI. -À la frontière franco-italienne, nous enregistrons une augmentation très forte du flux des clandestins, avec un rythme d'interpellations qui atteint 100 par jour! Nous avons rejoint le niveau que l'on connaissait lors des printemps arabes de 2010. Cette nouvelle montée en puissance, globalement liée à ce qui se passe en Libye et en Syrie, traduit l'incapacité de l'Europe et de la France en particulier à s'opposer à l'entrée massive de candidats à l'exil victimes de réseaux de passeurs en
pleine explosion. Il est aujourd'hui temps d'engager une politique de régulation des flux migratoires radicalement différente.
Comment?
L'Europe doit d'abord mieux protéger ses frontières externes, notamment avec la Turquie, qui est une passoire. Ensuite, il est urgent de réformer en profondeur le systèmeSchengen en le dotant d'outils plus fermes pour lutter contre cette immigration irrégulière. Mais le problème est aussi français et il s'est aggravé depuis 2012 par le laxisme du gouvernement. Les expulsions, qui ont baissé de 12.000 en 2013, se font de plus de plus en rares depuis l'affaire Leonarda. Par ailleurs, à peine 5 % des quelque 50.000 déboutés du droit d'asile sont effectivement raccompagnés dans leurs pays d'origine tandis que, dans le même temps, les régularisations ont augmenté avec la circulaire Valls de 2012. La France est devenue l'un des maillons faibles de l'Europe, en offrant de véritables appels d'air aux réseaux criminels.
Que proposez-vous donc?
Changer radicalement de politique migratoire! La France doit être moins attractive, moins généreuse en termes sociaux. L'Angleterre de Cameron s'engage déjà dans cette voie. Il me paraîtrait normal que les prestations sociales versées aux étrangers en situation régulière soient assorties de délais de présence beaucoup plus longs sur le territoire. Il faut aussi très clairement priver les migrants clandestins de toute prestation. J'ai d'ailleurs déposé une proposition de loi visant à limiter l'aide médicale de l'État (AME) uniquement aux cas d'urgence. Aujourd'hui, de véritables filières profitent du système…
ENFIN QUELQUE CHOSE DE RÉALISTE ET QUI VA DANS LE BON SENS
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