mardi 15 juillet 2014
Les dix entreprises françaises que les Américains voudraient bien mettre dans leur poche
Les grandes entreprises et les grands investisseurs américains ont tellement d’argent à investir qu’ils ont ciblé des proies possibles en Europe. Voici la liste des dix Françaises qui pourraient être les plus convoitées. C’est aussi la liste des dix entreprises qu’il faut acheter en bourse avant qu’elles ne soient trop chères.
Ce qui se prépare actuellement sur les marchés financiers est d’une banalité affligeante. Il y a des périodes de restructuration comme celle que l’on va vivre et qui peuvent donner des idées, parce que ceux qu’on appelle souvent les petits épargnants ne sont pas forcément perdants.
En clair ce qui vient de se passer sur Alstom avec l’arrivée de General Electric peut se reproduire dans l’année. La raison en est simple. Elle tient en trois points.
Premier point, les sociétés américaines et les investisseurs ont beaucoup d’argent en cash. Elles en ont gagné d’autant plus facilement que la banque centrale américaine a déversé des tombereaux de liquidités. Ne faut pas croire que ces liquidités ont alimenté l’économie réelle. Ces liquidités ont alimenté l’industrie financière de New-York et gonflé les résultats d’entreprise.
Second point, les Américains ont laissé cet argent à l’étranger. Elles ne vont pas le rapatrier sauf à payer beaucoup d’impôts. Elles vont donc l’investir à l’étranger. C’est ce que fait General Electric avec Alstom. Il réinvesti en France de l’argent gagné en Europe. S’ajoute à ces capitaux, ceux des fonds pétroliers, russes et chinois.
Troisième point, il existe en France de très belles entreprises qui sont sous cotées parce qu’elles sont françaises. Ces entreprises possèdent également du cash, et des parts de marché. Comme il n’y a pas de fonds d’investissement en France la plupart ne sont pas verrouillées. Elles sont donc OPéables. Il suffit d’y mettre le prix.
Au passage, le petit actionnaire qui possède des titres de ces entreprises convoitées a tout intérêt à en profiter. La valeur de ces entreprises françaises va forcément augmenter. On aurait donc intérêt à en acheter sans tarder, pour revendre à la fin de la guerre. Un vieux dicton qui dit : « il faut acheter au son du canon et revendre au son du violon. » Les canons se préparent à tonner.
En consultant une brochette d’analystes financiers présents actuellement aux différentes assemblées générales d’actionnaires, on peut faire la liste des entreprises dont l’indépendance est potentiellement menacée à court et moyen terme. Des entreprises donc, qui vont prendre de la valeur.
Dans le désordre, voici une première liste de sociétés à surveiller.
1/ Alcatel-Lucent, société française que l’on disait sinistrée depuis longtemps, contrôle des technologies de l’internet mobile très sophistiquées, avec des parts de marché en Europe et en Asie importante. Son concurrent américain Cisco devrait logiquement vouloir mettre la main dessus maintenant qu’elle a été restructurée. En bourse, Alcatel vaut moins chère que des cacahuètes. Ça ne va pas durer. Cisco n’est pas la seule américaine à s’y intéresser.
2/ Cap-gemini, l’entreprise fondée par Serge Kempff, champion mondial du conseil aux entreprises et des applications informatiques, ne peut qu’intéresser un grand de l’informatique américaine qui voudrait comme IBM s’orienter dans le service. Il faudra donc surveiller Hewlett- Packard, champion du monde de l’imprimante de bureau qui gagne très bien sa vie en vendant des encres qui vont avec ses imprimantes. Là encore ce n’est pas durable.
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3/ Ubisoft, fabriquant de jeu vidéo et de jouets électroniques, développe par des Français, des Bretons, a acquis une position mondiale qui fait envie à tous les grands de la Silicon Valley.
4/ Sanofi, grand laboratoire pharmaceutique mais peut être en panne de moyens pour développer d’autres molécules. Son produit phare, le Plavix, un anticoagulant commence à fatiguer devant la concurrence même s’il est utilisé dans le monde entier. Son voisin à Paris la société US Pfizer (le viagra ) peut très bien trouver intérêt à se marier.
5/ Renault et plus encore Peugeot sont aussi théoriquement opéables. Pas seulement par les autres constructeurs américains comme General Motors qui cherchent a contrôler tout ce qui roule , mais aussi par les grands de l’informatique comme Google pour qui l’automobile pourrait être le prochain champ d’application de la connectique.
6/ Bouygues, est très sous coté en bourse parce que ses activités développent peu de synergie et sont elles-mêmes essoufflées, le bâtiment a subi la crise, le téléphone est sous dimensionné et la télévision est concurrencée par l’internet. Il existe beaucoup de fonds américain intéressé par Bouygues et la vente par appartement.
7/ ST Microélectronique, n’a pas la taille suffisante pour être sécurisée sur le marché mondial. Altéra par exemple rode autour depuis des mois mais n’est pas le seul.
8/ Publicis, reste dans le collimateur d’Omnicom qui n’a pas abandonné la partie en dépit de l’échec du projet de mariage. Les analystes pensent donc qu’on en reparlera. La bourse fait le même calcul.
9/ Dassault Systèmes, EADS sont des cibles généralement citées pour les fonds anglo-saxons à la recherche de deal générateurs de plus-values. Sur le papier, un rapprochement avec des américains aurait du sens, mais en pratique on voit mal la famille Dassault se dessaisir d’une pépite même au prix fort et on voit mal les États français et allemand chambouler l’équilibre d’airbus au profit de Boeing qui serait évidemment le grand gagnant.
10/ Danone. Depuis que Danone existe, Danone est convoitée par Coca-Cola ou Nestlé … Danone a un capital très éclaté et un modèle économique et social très particulier. Cette particularité la protège Danone surtout que les actionnaires acceptent de donner du sens à leur investissement. N’empêche que financièrement, Danone a un potentiel de hausse important à court et moyen terme.
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