dimanche 22 juin 2014
Un ballon, ça roule
Un ballon, ça roule
Pourquoi diable ne pas se contenter de remplir des stades et de pousser la balle sans en faire des tonnes, sans chercher frénétiquement à mêler la diplomatie avec le sport ? Parce que ce cher baron de Coubertin n'avait pas lui-même, en 1894, que de belles visées apolitiques… Même mieux : il pensait géopolitique. Il rêvait de pacifier les relations internationales grâce à l'ouverture sur les autres, rappelle Pascal Boniface, auteur de La Terre est ronde comme un ballon, géopolitique du foot. Et de démontrer sa force.
Depuis, la chose est entendue. Les crampons ont pour mission de faire briller leur nation (sinon c'est l'opprobre national assuré) et d'assurer la paix. Il vaut mieux un Mondial qu'une guerre mondiale, comme dit le géopolitologue Boniface. Certes… Et passons sur le discours du foot exutoire pacifique, du foot opium du peuple (visiblement inopérant sur les miséreux brésiliens, au grand désespoir de Platini).
C'est en demander beaucoup à un simple ballon, qui se contente souvent de refléter le monde tel qu'il va. Les Diables rouges ont beau habiller francophones et néerlandophones de noir jaune et rouge, ils ne sauveront pas seuls la Belgique des séparatistes. Tout comme Sotchi n'a pas pacifié Poutine. Tout comme l'équipe multiculturelle qui a donné la victoire à la France en 1998 n'a pas su convaincre qu'il était possible de bien vivre ensemble, à la présidentielle qui a suivi… La Terre n'est pas aussi ronde qu'un ballon.
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