samedi 14 juin 2014
Mission impossible
Il manque à Manuel Valls deux conditions pour réussir : une autre conjoncture… et un autre président !
L’institution du quinquennat ayant placé le chef de l’État en première ligne, celui du gouvernement a progressivement perdu la fonction de fusible que la Constitution gaullienne lui assignait. C’est un avantage pour les ambitieux, qui peuvent ainsi se constituer un matelas de popularité personnelle sans craindre de devoir “sauter” quand le président a besoin de se refaire une santé…
L’ennui est qu’avec un François Hollande descendu sous la barre des 20 % d’opinions favorables, l’actuel premier ministre est comme aspiré par le maelström d’impopularité qui engloutit l’Élysée ! Au point qu’on peut se demander si Manuel Valls ne se prend pas à espérer que le chef de l’État lui serve un jour de fusible… Ce qui serait le monde à l’envers !
Lisez l’enquête que nous consacrons cette semaine au « pschitt » qu’a constitué son premier trimestre d’action : si Manuel Valls n’est évidemment pas responsable de tout — à commencer par l’inquiétante spirale déflationniste —, il n’est pas douteux qu’en politique intérieure, sa principale faiblesse s’appelle… François Hollande !
Le premier ministre peut bien jouer le “garde du corps”, nul n’est dupe de sa posture, comme le souligne Raphaël Stainville, qui rappelle la filiation politique entre Manuel Valls et Michel Rocard. À vouloir se mesurer avec François Mitterrand, Rocard, certes, avait échoué… Mais qui oserait comparer Hollande à Mitterrand ?
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