mercredi 7 mai 2014
Monica Lewinsky : « Je regrette profondément ce qui s’est passé »
Après des années de silence, Monica Lewinsky est maintenant décidée à se faire violence et revenir sur son aventure avec Bill Clinton entre 1995 et 1997 pour tenter de tourner définitivement la page.
Dans un texte écrit pour Vanity Fair, l'ancienne stagiaire de la Maison Blanche explique qu'elle ne veut plus avoir "à marcher sur des œufs en ce qui concerne [son] passé" et se réapproprier son histoire teintée par une "humiliation mondiale".
Une démarche motivée par le suicide de Tyler Clementi en 2010 qui a rappelé à elle et sa mère de très mauvais souvenirs de harcèlement. Cet adolescent de 18 ans avait mis fin à ses jours quand une vidéo de lui embrassant un garçon, tournée à son insu, avait fait le tour du web.
"Ma mère avait peur que je meure de honte"
Quand elle a appris la mort du jeune homme, Monica Lewinsky raconte avoir fondu en larmes mais que la nouvelle a particulièrement touché sa mère. "Elle a de nouveau vécu ce qu'il s'est passé en 1998, quand elle refusait de me quitter des yeux. Elle a repensé à ces semaines où elle restait dans ma chambre pour dormir parce que, moi aussi, j'avais des pensées suicidaires".
Maintenant âgée de 40 ans, elle précise cependant n'avoir jamais essayé de mettre fin à ses jours mais explique que "la honte, la haine et la peur" qu'elle a dû affronter ont fait craindre à sa mère qu'elle ne se suicide. Elle "avait peur que j'en finisse, elle avait peur que je meure de honte".
Elle s'est alors demandée comment faire la paix avec son passé et comment l'utiliser à bon escient. Avec le décès de Clementi, "ma propre souffrance a pris une dimension différente. Peut-être qu'en publiant mon histoire, je pourrais aider d'autres personnes dans leurs pires moments d'humiliation", explique-t-elle.
"J'ai été accusée de tous les maux pour le protéger"
Outre la pression et le harcèlement médiatique, Monica Lewinsky revient aussi sur les rumeurs et les décisions qu'elle a été forcée de prendre après son départ de la Maison Blanche.
"Je regrette profondément ce qu'il s'est passé entre moi le président Clinton," écrit-elle tout en assurant que ce n'est pas la relation elle-même qui a chamboulé sa vie mais le scandale qui en a découlé. "Oui, mon patron a profité de moi mais je n'en démordrai pas: cette relation était consensuelle. Là où il y a eu 'violence', c'est après, quand j'ai été accusée de tous les maux, par tous, pour le protéger".
Elle détaille aussi son parcours chaotique pour trouver un travail suite à cette histoire. "J'ai dû refuser des postes qui m'auraient rapporté plus de 10 millions de dollars" mais qui n'auraient pas été justes et "à cause de ce que des employeurs potentiels ont appelé mon 'histoire', je n'ai jamais été considérées comme 'convenable' pour les autres emplois".
Le texte intégral, qui sera publié dans Vanity Fair en ligne le 8 mai et dans les kiosques le 13 mai, met aussi fin aux rumeurs selon lesquelles les Clinton auraient payé Lewinsky pour qu'elle garde le silence. "Pour quelle autre raison me serais-je tue?", ironise-t-elle. "Je peux vous assurer qu'il n'y a rien de plus faux."
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