jeudi 24 avril 2014
« Libérons la France ! »
« Libérons la France ! »
22 Femen marchant au pas de l’oie en gueulant : Drapeau européen frappé de la croix gammée sur les seins et moustache d’Hitler. Mais que se passait-il mardi devant la paisible Maison des Centraliens où les anciens élèves n’ont pas souvent profité d’un tel spectacle ? C’est Marine Le Pen et « l’épidémie fasciste » qui a motivé ce comité d’accueil à l’occasion de la présentation de ses têtes de liste aux européennes.
On a bien failli y perdre quelque journalistes et quelques Femen : les journalistes qui attendaient la conférence de presse de Marine Le Pen au 3e étage, se sont rués à cinquante sur le balcon avec appareils photos, caméras et perches, en entendant la manif. Au risque de décrocher le balcon fraichement restauré.
- Non ne faites pas ça ! a blémit l’hôtesse de la Maison des Centraliens en leur demandant de descendre immédiatement.
Ils se rassoiront tous sagement pour l’arrivée de Marine Le Pen accompagnée de ses sept têtes de liste : (Jean-Marie Le Pen pour le Sud-Est (Bruno Gollnisch est en troisième position sur sa liste briguant un sixième mandat) Florian Philippot (Est), Louis Aliot (Sud-Ouest), Aymeric Chauprade (Ile-de-France), Bernard Monot (Massif central-Centre), Gilles Lebreton (Ouest), Marie-Luce Brasier-Clain (Outre-mer). Et Marine Le Pen pour le Nord-Ouest.
« Des post Français »
La présidente du Front national a répété à quel point les « deux partis siamois » de l’UMPS qui dominent la vie politique française ont « dessiné les plans, conçu et construit cette prison des peuples qu’est devenue l’UE, totalitaire et parfaitement contraire aux intérêts de notre peuple » :
« En dix ans au pouvoir, l’UMP a fait plus d’Europe et moins de France. Dans leurs têtes ils sont déjà des post Français ».
Explosion des prix depuis le passage à l’euro, multiplication des camps de Roms, arrivée d’OGM dans nos assiettes (et de bœuf aux hormones et de poulet lavé à l’eau de javel…) délocalisation d’emplois, multiplication des normes et réglementations visant nos industriels, agriculteurs, artisans, commerçants, néfaste traité transatlantique (TTIP), immigration massive, plans d’austérité, perte d’identité : la liste des maux est vertigineuse.
« Ces élections sont nationales », a affirmé Marine Le Pen, « c’est de la France qu’il s’agit ».
Et tous les espoirs sont permis en effet pour le FN qui pourrait arriver en tête des élections le 25 mai au soir, comme l’annoncent plusieurs enquêtes d’opinion où ses listes figurent au coude-à-coude avec l’UMP avec plus de 20% des intentions de vote. Devant le PS. Un score qui lui vaudrait alors de quinze à vingt eurodéputés. Et qui ouvrirait une grave crise de régime (comme nous l’explique Marine Le Pen dans notre Numéro spécial européennes à paraître le 10 mai prochain).
Empêcher l’UE de continuer à avancer
Ces futurs députés, elle en a dressé une ébauche : ils permettront «d’empêcher l’UE de continuer à avancer » : « Nous mènerons la vie dure aux européistes de tout poil ». Le leader du Front national a déclaré n’avoir aucune inquiétude sur la possibilité de parvenir à la constitution d’un groupe – il faut 25 députés issus d’au moins 7 pays- avec le FPÖ autrichien, lePVV néerlandais, le Vlaams Belang belge ou la Ligue du nord italienne.
En plus d’un meeting hebdomadaire dans les huit circonscriptions, Marine Le Pen a donné rendez-vous aux militants et aux électeurs pour le « grand meeting national » de la campagne à Paris le 1er mai, à l’occasion du traditionnel défilé de Jeanne d’Arc.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire