c'était jusqu'à présent le cas, pose «quelques problèmes collatéraux graves au regard des ambitions du Programme d'investissements d'avenir, dont la solution ne paraît pas pouvoir relever d'un ministre, fût-il celui de l'Économie».
mardi 22 avril 2014
Juppé et Rocard claquent la porte au nez de Montebourg
Les deux coprésidents du comité de surveillance du Programme d'investissements d'avenir refusent que le Commissariat général à l'investissement, jusqu'alors sous l'autorité de Matignon, soit placé sous tutelle de Bercy.
En voilà deux qui ne sont pas contents d'avoir été mis sous la tutelle du nouveau ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg!Alain Juppé et Michel Rocard, les deux anciens premiers ministres qui avaient été nommés coprésidents du comité de surveillance du Programme d'investissements d'avenir, viennent de démissionner conjointement et avec fracas. Dans un courrier adressé à Manuel Valls, ils expliquent que cette décision de ne plus les rattacher à Matignon comme
c'était jusqu'à présent le cas, pose «quelques problèmes collatéraux graves au regard des ambitions du Programme d'investissements d'avenir, dont la solution ne paraît pas pouvoir relever d'un ministre, fût-il celui de l'Économie».
c'était jusqu'à présent le cas, pose «quelques problèmes collatéraux graves au regard des ambitions du Programme d'investissements d'avenir, dont la solution ne paraît pas pouvoir relever d'un ministre, fût-il celui de l'Économie».
Selon eux, sont en danger «l'instruction transparente» des projets candidats à un financement, l'examen interministériel de ces projets permettant un analyse globale de leur cohérence, et les décisions prises in fine par le premier ministre. Il estiment aussi que «dans le cas d'une tutelle par le ministre de l'Économie, celui-ci sera beaucoup plus soumis que ne l'est le premier ministre à la pression de ses collègues pour utiliser les fonds du programme en substitution de dotations budgétaires limitées par les exigences de nos finances publiques». Ils considèrent également qu'il leur faut avoir «une relation directe avec le premier ministre plutôt qu'avec un membre du gouvernement parmi d'autres» (sic).
Et ils en tirent les conclusions: «Notre situation de coprésidents du Comité de surveillance nous faisait en quelque sorte garants de la pérennité des procédure et des engagements du Commissariat général vis-à-vis de ses nombreux contractants industriels ou universitaires, comme vis-à-vis de l'Union européenne. Le changement institutionnel qui vient d'intervenir met en cause cette pérennité».
Que ce soit avec malice ou pas, les deux anciens premier ministres concluent leur courrier en souhaitant «bonne chance au ministre de l'Économie pour préserver et renforcer le bel outil qu'est le Commissariat général à l'investissement»!
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