Le 1er avril, les ménages français seront soumis à une nouvelle taxe sur la consommation de produits énergétiques polluants, qui alourdira leur facture de gaz, même si le gouvernement a prévu des compensations pour les plus modestes.
Elle est l’équivalent pour le gaz des taxes intérieures de consommation perçues sur les carburants, le fioul ou le charbon.
Mais le gouvernement a décidé de mettre fin à cette exception, dans le cadre de la mise en place de la contribution climat énergie (CCE), sorte de «taxe carbone» qui consiste à lier en partie les taxes sur les énergies polluantes à leurs rejets de gaz carbonique.
Le gaz commence à me monter au nez.... |
Selon le ministère de l’Ecologie et de l’Energie, le montant de la taxe a été fixé à 1,41 euro par mégawattheure à compter du 1er avril.
Elle sera ensuite relevée à 2,93 euros en 2015, et 4,45 euros en 2016.
Au 1er mars, le tarif (B1) pour un ménage se chauffant au gaz était compris entre 56,60 et 60,20 euros TTC du mégawattheure suivant les zones géographiques. La hausse du gaz provoquée par la taxe carbone avoisine donc pour ces consommateurs 7,5% sur trois ans.
En avril, le prix taxes comprises du gaz restera toutefois quasi stable, l’application de la nouvelle taxe étant contrebalancée par une baisse de 2,1% en moyenne des tarifs réglementés du gaz, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Mais les tarifs réglementés du gaz naturel sont révisés tous les mois depuis l’introduction fin 2012 d’une réforme qui avait permis d’amorcer une légère détente des prix de cette énergie.
Réductions majorées
D’autres usages du gaz, notamment pour la production d’électricité, restent exemptés.
La contribution climat énergie doit rapporter 340 millions d’euros à l’Etat la première année, avant une montée en puissance à 2,5 milliards d’euros en 2015 et 4 milliards en 2016.
Pour les ménages plus modestes, des compensations sont prévues pour accompagner la montée en charge de cette contribution, au moyen d’une revalorisation des déductions forfaitaires dont ils bénéficient via le «tarif spécial de solidarité» du gaz, ou TSS.
Le montant de la réduction varie de 23 à 185 euros selon le nombre de personnes composant le foyer et les usages du gaz (eau chaude, cuisson ou chauffage), contre 22 à 156 euros jusqu’à présent, selon un arrêté du gouvernement paru jeudi au Journal officiel.
Le TSS a été créé en 2008. Versé sous conditions de ressources, il peut être cumulé avec le tarif social de l’électricité (ou TPN). Ces tarifs sociaux de l’énergie ont été étendus en novembre 2013 à environ quatre millions de foyers modestes, soit plus de huit millions de personnes.
Le TSS est financé au moyen d’une contribution acquittée par les consommateurs de gaz et son nombre de bénéficiaires à fin 2014 est estimé à environ 1.138.000.
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