mardi 25 mars 2014
Peur sur les plateaux !
Peur sur les plateaux !
Premier et deuxième partout. C’est l’impression vertigineuse que l’on a eue à 20 heures en recevant de plein fouet les résultats du FN sur fond de mines catastrophées (en fin de soirée, Najat Vallaud-Belkacem tirait sur le vert-de-gris tendance coup de grisou). Ils sont partout. Et les scores qui cartonnent : 30%, 40%, 50% !
« Je sais que vous êtes en panique mais soyez beaux joueurs » a souri Marine Le Pen tandis qu’un Claude Bartolone, à bout d’éructations, bredouillait de rage
que Jean-Marie Chevallier était impliqué dans la mort de son adjoint Poulet-Dachary… Et qu’il cachait Dupont de Ligonnès chez lui, non ? Voilà comment le FN va gérer les mairies, qu’on se le dise !
Au fur et à mesure que la soirée avance, Hervé Gattegno le commentateur chéri de « l’homme libre » Jean-Jacques Bourdin, n’essaie même plus de cacher qu’il est un militant politique. Sur BFM-TV, il se désole : « On redoutait cette avancée locale du Front national, mais c’est encore plus le cas que ce que l’on redoutait. »
Et ils nous ont tout ressorti. Peur sur les villes ! Toutes leurs vieilles gesticulations, leurs mauvaises répliques, leur jeu poussiéreux et daté, leur grand guignol : le Front républicain, la menace sur la démocratie, les heures sombres, la négation de l’holocauste. Bruno Le Roux, le chef de file des députés socialistes, promet « des larmes » aux habitants des villes FN. Et en tout dernier recours, le ministre de la Santé et son surnom de crème solaire bon marché : « L’enjeu n’est que local, il n’est pas national. » Crois-le Marisol, si ça te fait du bien. Ton mélanome à toi ne risque pas d’être bien malin. Et puis aux européennes, ce sera un enjeu non national aussi ? En somme il n’est national que quand le PS gagne.
Après Ayrault, Najat Vallaud-Belkacem, en appelle au côté noir de la force :
« Nous ferons tout pour éviter qu’il y ait des maires FN. »
« Tout. » Vraiment ? Ils vont les empoisonner, les flinguer, les jeter en prison, tenter de les acheter ?
Lorsque Steeve Briois commence « avant tout » par remercier BFM, on dresse l’oreille : « Merci à BFM qui m’annonçait perdant au deuxième tour, preuve que leurs sondages sont une belle escroquerie. » Et il continue crânement pendant quelques minutes sur le même ton à tenir tête à Alain Marschall et ses beaux invités des instituts de sondage.
C’est pour ça qu’on les aime bien aussi. Même élus (au 1er tour !) ils restent de sacrés frondeurs.
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