- créer la démocratie européenne, sur la base d’une assemblée qui serait élue sur un mode identique (scrutin uninominal) dans tous les pays, aux mêmes dates, avec interdiction de recycler d’anciens parlementaires nationaux pour faire émerger une nouvelle génération politique européenne ;
- engendrer une nationalité voire une nation européenne, impliquant le droit de vote des résidents européens dans un autre pays aux élections nationales et l’accès des Européens aux fonctions de souveraineté; ouvrir les gouvernements et les Parlements nationaux à des nationaux européens d’un autre pays;
- sortir de la logique bureaucratique en plaçant la Commission européenne, chargée de préparer les lois européennes (réglements et directives) et les politiques communes, sous l’autorité d’un Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement partageant la souveraineté avec l’assemblée européenne;
- déterminer un partage clair et net des compétences entre l’Europe et les Etats en fixant une liste des compétences européennes et des responsabilités nationales; permettre à un Etat d’invoquer ses intérêts fondamentaux pour s’abstraire à titre exceptionnel d’une règle européenne.
jeudi 30 janvier 2014
"L’autre Europe"
Prendre un peu de hauteur et une bouffée d’air frais, quand la parole publique et médiatique est monopolisée par nos misérables petites névroses nationales. L’UMP se prononce en faveur "d’une autre Europe" dans la perspective des élections européennes. Est-ce un simple slogan destiné à contrer la montée du fn dans les sondages ou la base d’une réflexion réelle en vue de propositions concrètes? Je m’en réjouis car ces propos dénotent une véritable révolution par rapport à la chape de politiquement correct qui pesait sur cette famille politique depuis environ 22 ans et l’échec du "non" au traité de Maastricht prôné par Philippe Séguin . Le problème n’est pas plus ou moins d’Europe, mais construire quelque chose de radicalement différent, fondé sur d’autres objectifs, plus ambitieux dans l’union des peuples, et une autre gouvernance, plus démocratique, respectueuse des réalités, souple et adaptable. Quelle réforme pour l’Europe?
Je sais combien ces propositions vont faire mourir de rire les eurocrates et tordre de fureur les nationalistes anti-européens. La moquerie et l’indignation sont plutôt bon signe pour quelqu’un qui essaye de réfléchir, dans un climat général aussi hargneux qu’ultra-conformiste. J’ajoute que je ne conçois pas l’Europe sans le Royaume-Uni, qui est l’un des piliers de son histoire. La reconstruction de l’Europe ne saurait partir que d’un groupe d’Etats pionniers, celui des 6 ou 7 grandes Nations historiques de l’Europe.
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