mardi 28 janvier 2014
ANGES ET PROPHÈTES
ANGES ET PROPHÈTES
C ela se passe au théâtre de Los Angeles. Sur scè-ne, des stars, Nile Rod-gers du groupe Chic et Stevie Wonder chantent le tube « Get Lucky » du duo français Daft Punk. Soudain le rideau se lè-ve sur les robots blancs, des anges immaculés… Dans la sal-le derrière l’ex-Beatles Paul McCartney, tout Hollywood se trémousse dans une commu-nion fiévreuse à la gloire des « Frenchies ». Ils rafleront cinq Grammy Awards, la ré-compense musicale suprême. Depuis 20 ans et le succès pla-nétaire de leur premier album, ces créateurs versaillais ont fait de leur anonymat une marque de fabrique, comme effacés derrière leur œuvre. Ce n’est pas si fréquent dans cette époque où les people rivalisent de singeries éphémères. Pharrell Williams, l’un des chanteurs invités, incarnation de ce que la nou-velle génération américaine
a de plus glamour, prend le micro à leur place et jubile : « Je crois que la France est très fière de ces deux gars ». De fait, cet événement dit beaucoup de cette vieille histoire des prophètes méconnus dans leur pays. « Comme d’habitude » de Claude François, même inter-prété par Sinatra ou Presley, n’égale pas la performance de ces héritiers de Kraftwerk
ou Jean-Michel Jarre. L’aura synthétique de ces princes de la pop électronique n’a jamais frôlé le velours du canapé rouge des dimanches télévisés d’une douce France parfois un peu rantanplan face aux génies qu’il lui arrive d’enfanter sans en prendre
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