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samedi 21 décembre 2013

Rafale ou mirage ?

Rafale ou mirage ?


Encore raté ! Le Brésil a préféré l'avion de chasse suédois Gripen NG de Saab à « notre » Rafale. Autrement dit, pour la petite merveille technologique de Dassault-aviation, il n'y a qu'une chose qui ne décolle pas : ce sont les ventes. Il y aurait quelque cruauté à s'en réjouir. Le coup est rude pour le champion français de l'aéronautique militaire, et donc pour le pays. Il serait tout aussi déplacé d'imputer l'échec de la transaction au seul François Hollande. Et cela, même si le choix brésilien prend un caractère vexatoire quelques jours après la visite du chef de l'État français à Brasilia.
Il est sûr qu'en guise de renforcement du partenariat stratégique entre la France et le Brésil, ce « lâchage » fait mauvais effet. Il souligne peut-être aussi une défiance à l'égard de la France et un refus brésilien d'alignement. Encore une fois, on rappellera que François Hollande ne fut pas seul aux manettes sur ce long feuilleton. Mais alors, était-il besoin de minimiser la mauvaise nouvelle en prétendant que la vente au Brésil n'était pas une « cible prioritaire » ?
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a cru judicieux d'amortir le choc en promettant de prochains succès pour Dassault en Inde et dans le Golfe. Gare, cependant, à ne pas céder à d'autres mirages. Souvenons-nous que c'est en 2009, lors d'un voyage officiel au Brésil, que Nicolas Sarkozy avait salué avec emphase l'ouverture des négociations portant sur l'achat de 30 Rafale pour 4,5 milliards d'euros. On voit ce qu'il en est advenu quelques années plus tard.
Il ne faudrait pas que la même chose se reproduise avec l'Inde qui négocie depuis janvier 2012 un contrat portant sur 189 avions. En l'occurrence, ce n'est pas le savoir-faire de la France qui est en cause mais son savoir vendre et l'adaptation de son offre à la demande. Il semblerait que le Rafale « vole trop haut », si l'on peut dire, et coûte trop cher. Ajoutée à la baisse des commandes de l'armée française, la perte de marchés à l'export serait grave. Elle creuserait, dans les provisions intégrées à la loi de programmation militaire, un trou qui ne serait pas seulement d'air !

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