vendredi 20 décembre 2013
Le billet de Michel Schifres
Un couard
Le monde est si indéchiffrable que même les dictateurs ne sont plus ce qu’ils étaient. Vladimir Poutine traine une sale renommée. Combattre les peuples qui lui résistent ne lui a jamais fait peur et il expédie en prison aussi vite qu’un flipper renvoie une boule. Eh bien, voilà que le bonhomme s’assoit sur sa réputation : il gracie un de ses pires ennemis. Mieux, il évoque la maladie de la mère du prisonnier pour justifier son geste, préférant les droits de la maman à ceux de l’Homme. Par précaution, on ne dira pas que Vladimir est un couard mais on y songe. Heureusement des nations savent encore ce que signifie l’autorité de l’Etat : en Chine, les journalistes, pour être considérés comme tels, devront désormais passer un examen qui testera leurs connaissances en communisme.
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