Seules les pharmacies "physiques" peuvent vendre en ligne certains médicaments
Un onglet spécifique du site doit être dédié à la vente de médicaments en ligne. Les éventuelles newsletters ou informations "ne peuvent comporter, s'agissant du médicament, que des informations émanant des autorités sanitaires".
Le site doit également comporter un lien vers la page du formulaire de pharmacovigilance du site de l'ANSM, et d'autres liens vers le site de l'Ordre national des pharmaciens et celui du ministère de la santé, qui tiennent à jour la liste des sites internet de pharmacies autorisées (liste actuelletéléchargeable en cliquant ici).
A l'inverse, les liens internet vers les sites des entreprises pharmaceutiques sont interdits, tout comme les forums de discussion, la "recherche de référencement dans des moteurs de recherche" ou encore des comparateurs de prix.
A l'heure où de nombreuses pharmacies n'hésitent plus à afficher régulièrement les prix promotionnels des médicaments dans leur officine voire dans leur vitrine, le respect de cette disposition concernant le commerce électronique peut paraître compliqué à mettre en oeuvre.
Cependant, le Conseil d'Etat doit prochainement rendre sa décision quant à la légitimité de cette restriction française. En attendant cette décision, tous les médicaments pouvant être dispensés sans prescription médicale peuvent faire l'objet d'une vente électronique.
Ces médicaments doivent être présentés "de façon objective, claire et non trompeuse" : dénomination, indication(s) théreapeutique(s) correspondant à l'AMM (autorisation de mise sur le marché), forme galénique, nombre d'unités de prise, prix, photo du conditionnement, RCP (Résumé des Caractéristiques du Produit) et notice disponible en format PDF et imprimable.
Un lien vers le RCP du médicament, situé sur le site de l'ANSM (Angence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) devra également être mis en place.
Du côté de la délivrance des médicaments, l'arrêté souligne que la quantité maximale recommandée ne pourra excéder un mois de traitement à posologie usuelle ou la quantité maximale nécessaire pour le traitement des épisodes aigus. Les médicaments pourront être préparés et envoyés par le pharmacien, mais le patient peut également se déplacer à l'officine pour se voir délivrer les médicaments commandés, auquel cas ils pourront être inscrits sur son DP.
Quant aux données de santé personnelles, si elles sont collectées (un code d'accès pourrait par exemple être délivré en amont en pharmacie pour l'éviter), devront l'être uniquement par des "hébergeurs agréés par le ministre chargé de la santé".
Enfin, un logo commun à l'Union européenne doit être créé afin de permettre une identification facile et rapide des sites agréés pour la dispensation de médicaments sur internet. Mais ce logo n'est pas encore opérationnel.
Cet arrêté multiplie donc les contraintes sur la vente en ligne de médicaments par les pharmacies françaises. Cela devrait garantir une absolue sécurité de la délivrance en ligne des produits, maiscela suffira-t-il à contrer les pharmacies virtuelles francophones, hébergées dans d'autres pays et qui ne sont donc pas soumises à toutes ces obligations ?
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