Partout dans le monde, l'Europe est appelée à arrêter le massacre. On compte aujourd'hui plus de 6 millions de chômeurs en Espagne, plus de 3 millions en France, près de 3 millions en Italie et 1,2 million en Grèce. Plus ces pays suivent les mesures d'austérité, plus ils s'enfoncent. Tous comptent sur un redressement de leurs exportations alors que la demande, même pas soutenue par les pays du Nord, Allemagne en tête, est atone. Il faut desserrer l'étau, inviter les pays du Nord à assumer leur formidable réussite économique. Leur faire admettre que l'euro ne peut pas n'être qu'un piège à compétitivité, leur faire comprendre que l'Europe, dont ils tirent aujourd'hui des profits colossaux, ne peut continuer à prospérer que si elle n'est pas seulement une zone de libre-échange mais aussi un espace de solidarité. Bien sûr, les pays du Sud doivent purger leurs excès. Bien sûr, l'Allemagne n'a volé personne. Mais rien ne sert de précipiter l'ajustement, et de précipiter par la même occasion une crise qui, au final, finira par rattraper l'Allemagne, elle-même. La crise est économique, mais aussi politique. Déjà défiantes, les opinions publiques se détournent chaque jour un peu plus de l'idée européenne. La pensée unique, qui sert aujourd'hui aux aboyeurs contre Claude Bartolone, ne suffira pas à les tenir. Il faut donc confronter au plus vite les situations relatives de chaque pays, confronter les idées pour trouver une solution qui ne satisfasse au final qu'une seule entité : l'Europe.
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