Le « mariage pour tous » est un problème délicat qui divise les Français lesquels se demandent, en outre, s’il était vraiment nécessaire et urgent de vouloir ainsi chambouler toute notre société alors que d’autres problèmes semblent infiniment plus importants. On a d’ailleurs l’impression que François Hollande lui-même, après avoir déjà renvoyé aux calendes grecques le droit de vote des étrangers, a compris qu’il marchait sur des œufs en voulant ainsi un petit plaisir à un lobby typiquement parisien.
Valérie Trierweiler qui, il est vrai, n’incarne évidemment pas l’exemple de la famille modèle, n’avait évidemment pas à faire connaitre publiquement son avis sur cette question.
Son soutien aux adversaires de l’aéroport de Notre-Dame des Landes est encore plus stupéfiant. Elle avait voulu « emmerder » (il n’y a pas d’autre mot) Ségolène Royal en envoyant son fameux tweet de soutien à l’adversaire de « l’ex de son homme » lors de la législative de La Rochelle. Cette fois, c’est Jean-Marc Ayrault en personne qu’elle veut « emmerder ».
Georges Brassen s avait écrit une jolie chanson sur « Les emmerdantes, les emmerdeuses et les emmerderesses ». La concubine réussit à faire partie des trois catégories.
Et maintenant elle poursuit en justice, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, deux journalistes, Christophe Jakubyszyn, chef du service politique de TF1, et Alix Bouilhaguet, du service politique de France 2, qui ont écrit un livre sur elle, intitulé « La Frondeuse ». Elle leur demande 80.000€ pour « diffamation et atteinte à la vie privée ».
Ce procès va, évidemment, relancer les ventes de ce livre mais il va surtout ridiculiser la plaignante qui se prétend journaliste elle-même et qui n’a pourtant pas compris que tous ceux qui s’attaquaient à des journalistes le payaient toujours très cher, même si le tribunal leur donnait raison.
Mais là, l’affaire risque fort de basculer dans le scandale d’Etat. La « garce » (comme on l’appelle désormais, parait-il, à l’Elysée et rue Solferino) a réussi, en effet, à obtenir que son compagnon et un copain de son compagnon envoient des lettres au président du tribunal pour témoigner en sa faveur et surtout contre les deux auteurs du bouquin.
Or, le compagnon en question n‘est autre que le président de la République « garant de l’indépendance de la justice » et le copain n’est autre que Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.
Comment l’un et l’autre n’ont-ils pas compris que leurs démarches auprès du président du tribunal ne pouvaient être considérées par l’opinion publique que comme une pression intolérable sur la justice et, de plus totalement ridicule, dans cette affaire dérisoire où, pour l’essentiel, la concubine du chef de l’Etat reproche à deux journalistes, honorablement connus, d’avoir révélé qu’elle avait été, jadis, la maitresse d’un semi-ténor de la droite, Patrick Devedjian.
Ce qui est grave dans tout cela ce n’est pas que, sous ses allures de fausse grande bourgeoise, Valérie Trierweiler ne soit qu’une petite peste mais que le chef de l’Etat qui est déjà incapable de tenir son gouvernement et sa majorité, se laisse mener par le bout du nez par sa « poule ».
Non seulement il accepte qu’elle mette son grain de sel dans le dossier du « mariage pour tous », non seulement il tolère qu’elle tente de torpiller le « Ayrault-airport » en soutenant les adversaires de Notre-Dame-des-Landes, mais il va jusqu’à violer lui-même la sacrosainte séparation des pouvoirs en intervenant personnellement dans un procès en diffamation.
Le président « normal » devient… « le concubin ridicule ». Montebourg ne trouvait qu’un seul défaut à Ségolène Royal, « son compagnon ». Maintenant, on peut se demander si le compagnon en question n’a pas, lui aussi, un défaut rédhibitoire… sa compagne.
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