jeudi 21 février 2013
Un autre front
Un autre front
Les terroristes islamistes, malmenés dans le nord du Mali, ont ouvert hier un nouveau front contre la France. Sept Français ont été pris en otages au Cameroun, à proximité de la frontière avec le Nigeria. Le lieu de la prise d’otages n’a pas été choisi par hasard. La cible – une famille avec des enfants – non plus.
L’un des mouvements islamistes les plus dangereux sévit depuis plusieurs années au Nigeria. Boko Haram a mené des attaques meurtrières contre les chrétiens à l’intérieur de son pays, avant d’étendre ses opérations au-delà de ses frontières. Des membres de ce groupe appartiennent à la coalition qui sévit au Sahel.
Les opérations menées par la France au Mali ont fait reculer les islamistes, qui ont menacé Paris de représailles. Dès lors, il fallait s’attendre à une attaque contre nos intérêts. Pour les extrémistes, tout ce qui est français est une cible potentielle. Y compris les femmes et les enfants.
Le gouvernement est désormais confronté à une affaire extrêmement grave. C’est la première fois que des enfants figurent parmi des otages français à l’étranger. Les terroristes connaissent la sensibilité de notre civilisation à tout ce qui touche l’enfance. Les preneurs d’otages feront vibrer la corde sensible de l’opinion publique pour obtenir gain de cause.
Pour l’instant, le groupe terroriste n’a pas fait connaître ses revendications. Elles ne devraient pas être bien différentes de celles de leurs homologues du Sahara, à savoir le retrait des forces françaises du Mali et la libération d’un certain nombre de détenus. Le versement d’une rançon n’est pas à exclure de la part de ces hommes, qui mêlent guerre sainte et banditisme.
Le risque est immense pour le gouvernement français. Il ne peut céder au chantage et, en même temps, politiquement et humainement, le sort de cette famille pèse désormais sur les épaules du président de la République. La question est de savoir si notre classe politique saura durablement serrer les rangs face à ce monstrueux défi. Le péril islamiste est de plus en plus pesant, et il serait extrêmement dangereux d’en faire un enjeu politicien. Face aux terroristes qui se jouent de la moindre faille, le temps de l’union sacrée est venu.
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