TOUT EST DIT

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vendredi 15 février 2013

« L’enjoliveur »

« L’enjoliveur »


Ce n'était pas une tâche facile mais, hier, le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, s'est efforcé de jouer les « enjoliveurs ». Avouez qu'il n'était pas commode de présenter les pertes abyssales du groupe (5 milliards d'euros en 2012) et de véhiculer en même temps un message d'optimisme pour l'avenir. Et pourtant, Philippe Varin l'a fait, en annonçant le plan Rebond 2015 sur une base 2012 « assainie ». Beaucoup trouveront évidemment « l'assainissement » un peu cruel sur le plan humain. Ce qui n'a pas été le cas de la Bourse, qui a donné dès hier un coup de booster de 7,3 % à l'action Peugeot, en chute libre depuis des mois.
On peut comprendre la colère des syndicats, qui suspectent la direction d'avoir noirci le tableau en passant 4,7 milliards de dépréciations d'actifs, pour mieux faire passer la pilule du plan social. Il n'empêche que les résultats de la division automobile devenaient insupportables. Il serait superflu de revenir sur la crise qui a sinistré le marché européen, comme il serait vain de rappeler les erreurs stratégiques des dirigeants de PSA, victimes d'un patriotisme d'entreprise étriqué et inadapté.
On notera, d'ailleurs, que l'Etat a cessé de vilipender la famille Peugeot. Même Arnaud Montebourg s'est acheté une conduite en reconnaissant avoir été un peu rude avec elle. Désormais, l'inéluctable plan social (bonifié) de PSA semble sur les rails et le gouvernement a abandonné toute velléité d'entrer au capital, se contentant, à travers la présence de Louis Gallois au conseil de surveillance du groupe, d'un système de… direction assistée.
Reste à espérer que le repositionnement des marques Peugeot et Citroën ainsi que les investissements sur les marchés en croissance seront bénéfiques. Avec l'accord de compétitivité en bonne voie chez Renault, l'industrie automobile française se « réarme ». Il est grand temps qu'elle revienne dans la course pour « enjoliver », aussi, le sort de ses salariés.

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