Installées à Paris depuis septembre, les militantes féministes aux seins nus desFemen se sont attirées pour la première fois de vives critiques de tous bords. Huit d'entre elles se sont exhibées seins nus mardi matin dans la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour «fêter le départ du pape» Benoît XVI. Elles ont fait sonner les cloches avec des morceaux de bois et ont crié en anglais «Pope no more» («Plus de Pape»). Sur le torse et le dos, elles avaient inscrit au feutre des slogans comme «No homophobe», «Crise de foi», «Bye bye Benoît!».
Manuel Valls a fait part quelques heures plus tard de sa «consternation». Le ministre de l'Intérieur «a condamné cette provocation inutile et témoigne de son soutien aux catholiques de France qui ont pu être offensés par ce geste grossier.» «Ces agissements», a-t-il encore ajouté, «commis au sein même d'un lieu de culte, sont contraires aux valeurs républicaines qui offrent - faut-il le rappeler -, à chacun, la possibilité de s'exprimer librement. Si la laïcité permet à chacun de croire ou de ne pas croire en toute liberté, la République entend, dans le même temps garantir à tous les croyants de pouvoir pratiquer leur religion dans la dignité et le respect mutuel.»
«Un acte qui caricature le beau combat pour l'égalité»
|
Une cloche parmi les Cloches |
Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a également condamné cette action et fait part de sa «tristesse». «Je réprouve un acte qui caricature le beau combat pour l'égalité femmes-hommes et choque inutilement de nombreux croyants», a-t-il déclaré. Deux sénateurs de Paris, Yves Pozzo di Borgo (UDI, centre) etPierre Charon (UMP, droite), se sont indignés de la «provocation» des Femen. Dans un communiqué, ils ont jugé «incompréhensible» que ces activistes «ne soient pas empêchées d'agir, surtout aujourd'hui où il y a une conjoncture spéciale» avec l'annonce la veille de la renonciation de Benoît XVI, et accusent les autorités de «laxisme». Le député des Alpes-Maritimes Lionel Luca a sous-entendu sur Twitter que les fidèles catholiques avaient eu une réaction moins violente à l'égard des Femen qu'auraient eu des fidèles musulmans.
Des visiteurs de la cathédrale s'en étaient pris au Femen et avaient exprimé leur consternation. «Ici, c'est sacré, vous n'avez pas à vous dénuder ici», leur avait dit une touriste française. Le recteur et archiprêtre de Notre-Dame, Mgr Patrick Jacquin, a finalement indiqué que deux plaintes avaient été déposées auprès de la police pour «profanation d'un espace cultuel» et pour «coups et blessures», l'un des agents du service de sécurité ayant eu selon lui une épaule démise.
J'attends avec
impatience les
Femen à la mosquée de
Paris
vendredi juste pour la
blague !!!!!
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire