Sacha Guitry
a bien raison : "Il n'y a pas de belle mort. Il y en a qui sont belles à
raconter. Mais celles-là, ce sont les morts des autres." Et les plus
belles sont peut-être les plus stupides. Un sextuor d'auteurs érudits et
facétieux s'est amusé à répertorier ces disparitions étranges et à les
"raconter" dans des notices nécrologiques - ni trop longues, ni trop
courtes -, qui ont pour originalité de déclencher le sourire plutôt que
l'affliction. Petit florilège.
Le plus gourmandAdolphe-Frédéric de Holstein-Eutin,
roi de Suède (1710-1771), n'aurait peut-être pas dû reprendre, pour la
quatorzième fois, du semla, cette riche brioche fourrée. Il s'effondre.
Le plus chaud Louis III de France (863-882) poursuit, à cheval, une jeune fille récalcitrante jusqu'à son domicile. Il s'assomme au linteau.
Le plus fêté Le poète Emile Verhaeren
(1855-1916) est porté en triomphe par ses fans jusqu'au quai de la gare
de Rouen. Bousculade, chute, il est haché menu par un train.
Le plus célèbre
Félix Faure (1841-1899), président de la République, succombe de
plaisir sous les assauts de sa fameuse "connaissance", la pulpeuse Meg Steinheil (qui sera plus tard poursuivie pour un double assassinat).
Le plus malchanceux
Le grand dramaturge autrichien Ödon von Horvath (1901-1938) marche sur
les Champs-Elysées, quand une tempête déracine un marronnier. Qui
l'écrase.
Le plus stupide Le comédien Julien Carette (1897-1966), formidable dans La Règle du jeu, s'endort cigarette allumée. Sa robe de chambre prend feu. Lui aussi.
vendredi 2 novembre 2012
Les morts les plus stupides de l'Histoire
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