TOUT EST DIT

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mardi 5 juin 2012

Valls entrave la police 


« Cher monsieur, avez-vous votre récépissé ? » Le gouvernement envisage sérieusement la mise en place d’un récépissé délivré par la police pour éviter les « contrôles d’identité abusifs » et les « contrôles au faciès ». Les policiers qui contrôleront un individu suspect devront lui remettre un « reçu » sur lequel figure le matricule des policiers, de façons à ce qu’il ne soit plus importuné. Non seulement le nouveau ministre socialiste de l’Intérieur incrimine les policiers en les stigmatisant comme racistes et en donnant l’impression qu’en contrôlant les voyous la faute vient d’eux, mais que dire de l’imbécillité crasse de la mesure ?
Le délinquant contrôlé une fois pourra alors passer le reste de sa journée et de sa nuit à se déplacer avec des armes ou de la drogue, en brandissant son reçu ? Tandis que les faux récépissés vont circuler en série et constituer une nouvelle mine pour les artistes de banlieue avec les fausses cartes d’identité et les fausses cartes vitales…
La plupart des organisations syndicales policières sont déjà vent debout contre ce projet.
« Les forces de sécurité attendent de leur ministre des déclarations de confiance à leur égard, et non des preuves de défiance », s’indigne Bruno Beschizza, ancien syndicaliste de Synergie et secrétaire national de l’UMP en charge de la sécurité, pour qui ce récépissé est « une mesure vexatoire ».
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a rencontré vendredi matin le défenseur des droits, Dominique Baudis, pour évoquer une réforme de la procédure des contrôles d’identités, outil « nécessaire » mais à « réévaluer », selon Beauvau.
« Il ne s’agit aucunement de les remettre en question, ni de compliquer le travail des fonctionnaires », a assuré l’Intérieur dans un communiqué. En effet en agissant ainsi il ne le complique pas du tout.
Révélant le fond de sa pensée, Manuel Valls a déclaré que les contrôles d’identité « peuvent se révéler abusifs et choquants, ou du moins perçus comme tels, par les personnes qui y sont soumises ».
En janvier, l’organisation américaine Human Rights Watch (HRW) avait épinglé la France à propos de ces contrôles d’identité, dénonçant un « profilage ethnique », au grand dam de la direction de la police et de ses syndicats.
Pour le président de l’Observatoire contre l’islamophobie au CFCM, Abdallah Zekri, introduire un récépissé est une « sage mesure (qui) va permettre une meilleure approche entre les policiers et les jeunes des quartiers et ramènera plus de sérénité ».
« C’est une mesure qui améliore l’efficacité policière », insiste Lanna Hollo, d’Open Society Justice Initiative. En 2009, cette émanation de la Fondation Soros a réalisé une étude avec le CNRS dans cinq lieux parisiens, démontrant qu’un Noir ou un Arabe avait respectivement 6 et 7, 8 fois plus de « chance » d’être contrôlé qu’un Blanc.
Ça alors ? Mais pourquoi donc ? Comment cela est-il Dieu possible ?
Eric Zemmour en tant que journaliste s’appuyant sur ses enquêtes et ses documents et Philippe Bilger, en tant qu’avocat général à la Cour d’appel de Paris, ont bien tenté de faire connaître leur étude sur la question (ce qui a valu une condamnation pour racisme au premier et un rappel à l’ordre de sa hiérarchie au second) : « Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes. C’est un fait », avait déclarait Zemmour.
Tandis que Bilger affirmait : « Je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris et il ne pourra que constater la validité de ce fait, la justesse de cette intuition qui aujourd’hui confirment un mouvement né il y a quelques années. Tous les Noirs et les arabes ne sont pas des trafiquants mais beaucoup de ceux-ci sont noirs et arabes. Je précise car rien dans ce domaine n’est inutile : qu’il y ait aussi des trafiquants ni noirs ni arabes est une évidence et ne me rend pas plus complaisant à leur égard. »
Selon Bilger, l’émotion suscitée par les propos de Zemmour s’expliquait par le fait qu’il avait « dépassé une ligne que la bienséance et l’hypocrisie considèrent comme absolue ».
La bienséance, l’hypocrisie et l’idéologie socialiste enragée. Manuel Valls avec sa belle petite gueule et ses yeux méchants choisit, dans une situation particulièrement troublée de menaces, d’insultes et d’agressions quotidiennes contre les forces de l’ordre, de donner des gages aux associations antiracistes et antiflics et d’augmenter la présomption de suspicion à l’égard des représentants de la loi. Voilà qui va arranger le « malaise policier ».
Il n’y a guère que par Le Courrier Picard que l’on apprend en ce moment par exemple que le quartier Philéas-Lebesgue à Amiens est sinistré depuis des jours par des émeutes de « jeunes » :  «Cela fait quinze jours que ça dure. Les policiers et les pompiers sont appelés quasiment tous les soirs. C’est infernal », témoigne un habitant.
Vendredi, les casseurs du quartier ont incendié une armoire électrique, plongeant tout le quartier dans l’obscurité. Sapeurs-pompiers, effectifs de la brigade anticriminalité, CRS sont intervenus pour sécuriser les lieux en raison de la présence d’une vingtaine de « jeunes » particulièrement agressifs.
Une intervention qui a tourné à l’affrontement, les policiers essuyant des jets de projectiles. « Les jeunes ont volontairement incendié l’armoire électrique afin que le quartier soit dans la pénombre et qu’ils puissent en découdre avec les policiers. C’est ce qu’ils recherchaient », explique un policier.
Dans le quartier, les habitants sont excédés. Que Manuel Valls aille donc leur parler du scandale des interpellations au faciès :
« On ne se sent plus en sécurité. J’ai déjà eu une voiture brûlée et une seconde dont la vitre a été brisée », souligne un habitant de la rue Edmond-Rostand, qui souhaite garder l’anonymat, redoutant « des représailles ». Même dans son logement, il ne se dit pas serein. « L’été, on peut à peine ouvrir les fenêtres car des individus lancent des projectiles dans nos maisons ».
Les policiers leur ont-ils au moins délivré leur récépissé ?

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