mercredi 9 mai 2012
8 mai : la France, 9 mai l’Europe
Pays à l’âme centriste et au fond « radical » au sens III
e République de cet adjectif politique, la France a aimé ce beau 8-mai
de concorde républicaine. Elle est forte, simple, émouvante cette image
des deux Présidents d’une seule République que le protocole et les
vétérans rehaussent de patriotisme et de solennité. Ces deux hommes
déposant leur gerbe et les armes après deux mois de féroces discordes et
d’âpre combat illustrent l’Etat dans sa continuité, la Nation dans son
unité, le respect et la responsabilité des garants de nos institutions
républicaines.
L’un paraît à la fois épuisé et apaisé que ça se
termine, l’autre apparaît détendu et conscient que ça va être ardu.
C’est vrai ce matin, la parenthèse républicaine est déjà refermée.
France de gauche et France de droite lâchent de nouveau leurs coups et
ne mâchent pas leurs mots. La campagne électorale, revoici un autre
rite, un autre signe de vitalité pour la République. Mais c’est aussi un
retour à une autre réalité : il existe une troisième France qui au
premier tour de l’élection a planté des épines dans la gerbe
républicaine des « partis de gouvernement » pour exprimer sa détresse,
sa peur du lendemain, son sentiment d’abandon, son exigence de repères.
Elle ne se contentera pas d’images.
Et puis, autre réalité après
le 8 mai, vient sur le calendrier le 9 mai, « journée de l’Europe ».
L’endroit où ça se passe. Et là, l’unité, la réconciliation, la détente,
ce n’est pas encore au programme.
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