Plus de sept Grecs sur dix (75,9 %) se disent en faveur "de la perspective européenne" de leur pays et ne souhaitent pas "la sortie de l'euro", malgré les mesures d'austérité imposées par les créanciers, UE et FMI, selon un sondage publié dimanche dans le quotidien grec Ethnos.
Seuls 19,6 % des gens interrogés se sont prononcés pour le retour à la drachme, monnaie nationale du pays avant son adhésion dans la zone euro en 2002, selon ce sondage effectué par l'institut grec Marc entre les 15 et 17 février sur un échantillon de 1 013 ménages à travers le pays.Au milieu de manifestations massives émaillées de violents incidents, le parlement grec a adopté dimanche dernier avec une majorité de 199 députés sur un ensemble de 300 le nouveau plan de sauvetage du pays, accompagné des mesures de rigueur de 3,2 milliards d'euros qui comprennent de coupes salariales et des baisses des retraites.
Le vote en faveur du nouveau plan, qui comprend un prêt de 130 milliards d'euros et de l'effacement d'une partie de la dette privés du pays, était une condition préalable pour le feu vert, qui doit être en principe donner lundi par la zone euro à Bruxelles.
Près de 48 % des sondés estiment que le vote parlementaire en faveur du nouveau plan d'aide à la Grèce était "juste" contre 45,5 % disant qu'il était "faux".
Huit personnes sur dix (81,8 %) estiment que la responsabilité de la mauvaise situation économique du pays incombe "aux gouvernements grecs" contre 9,3 % qui disent que la crise c'est de la faute "des marchés et des spéculateurs" ou 6,1 % qui donnent tort "aux Européens et au FMI".
A la veille de réunion de l'Eurogroupe, les Grecs opposés aux mesures d'austérité adoptées par le gouvernement pour s'assurer d'un nouveau plan d'aide de la zone euro continuaient à manifester. Plus de 3 000 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche dans le centre d'Athènes dans deux rassemblements séparés.
Un premier rassemblement de 1 500 personnes, selon la police, a eu lieu en fin de matinée sur la place Syntagma devant le Parlement à l'appel des syndicats du privé GSEE et du public Adedy, qui ont protesté contre "les exigences inacceptables" des créanciers du pays, l'UE et le FMI, qui "violent les droits du travail et des conventions collectives".
Une second rassemblement sur les mêmes lieux d'environ 2 000 personnes a eu lieu dimanche en fin d'après-midi à l'appel des mouvements de la gauche radicale. "Ni élections, ni gouvernement de coalition, on peut les vaincre dans la rue", pouvait-on lire sur une banderole.
Ces rassemblements interviennent une semaine après les violentes manifestations qui ont accompagné l'adoption par le parlement du mémorandum d'accord négocié avec la troïka des créanciers du pays imposant une nouvelle sévère cure d'austérité et un renforcement de la tutelle européenne sur Athènes.
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