S'il suffit de créer une commission pour enterrer un problème, la dernière chose à faire en tout cas est de saisir la Cour des comptes ! La juridiction financière en apporte une éclatante démonstration avec son rapport - inédit - sur le coût du nucléaire. Celui-ci met fin, sinon au mythe du nucléaire bon marché, du moins à une sorte d'omerta. Il tord le cou aux fantasmes sur les coûts prétendument « cachés » et lance le débat, soigneusement éludé jusqu'à présent, sur l'avenir de la filière. Les Sages adressent un avertissement aux candidats à la présidentielle en les enjoignant, sans les nommer, de faire toute la lumière, eux qui ont une fâcheuse tendance à repousser les choix dans l'ombre. C'est maintenant que la France doit définir sa politique énergétique, maintenant qu'elle doit décider du sort d'un parc nucléaire vieillissant. Qu'elle construise des réacteurs de nouvelle génération, si tant est qu'elle en ait les moyens, ou prolonge les existants, l'ardoise sera lourde. La facture d'électricité inéluctablement grimpera ; pour maintenir la production, il faudra, a minima, doubler les investissements. Mais ne rien décider, n'est-ce pas déjà choisir ? C'est se condamner, en l'absence d'une politique alternative, qui suppose elle aussi des investissements puissants dont on ne voit pas l'esquisse d'une amorce, à pérenniser une situation budgétivore. Le débat est ouvert. Partisans et détracteurs du nucléaire y puiseront des arguments, les premiers parce que le coût du démantèlement est incertain, les seconds parce que celui de l'enfouissement des déchets est aléatoire C'est de courage politique qu'on a besoin désormais !
mercredi 1 février 2012
Le nucléaire à la croisée des chemins
S'il suffit de créer une commission pour enterrer un problème, la dernière chose à faire en tout cas est de saisir la Cour des comptes ! La juridiction financière en apporte une éclatante démonstration avec son rapport - inédit - sur le coût du nucléaire. Celui-ci met fin, sinon au mythe du nucléaire bon marché, du moins à une sorte d'omerta. Il tord le cou aux fantasmes sur les coûts prétendument « cachés » et lance le débat, soigneusement éludé jusqu'à présent, sur l'avenir de la filière. Les Sages adressent un avertissement aux candidats à la présidentielle en les enjoignant, sans les nommer, de faire toute la lumière, eux qui ont une fâcheuse tendance à repousser les choix dans l'ombre. C'est maintenant que la France doit définir sa politique énergétique, maintenant qu'elle doit décider du sort d'un parc nucléaire vieillissant. Qu'elle construise des réacteurs de nouvelle génération, si tant est qu'elle en ait les moyens, ou prolonge les existants, l'ardoise sera lourde. La facture d'électricité inéluctablement grimpera ; pour maintenir la production, il faudra, a minima, doubler les investissements. Mais ne rien décider, n'est-ce pas déjà choisir ? C'est se condamner, en l'absence d'une politique alternative, qui suppose elle aussi des investissements puissants dont on ne voit pas l'esquisse d'une amorce, à pérenniser une situation budgétivore. Le débat est ouvert. Partisans et détracteurs du nucléaire y puiseront des arguments, les premiers parce que le coût du démantèlement est incertain, les seconds parce que celui de l'enfouissement des déchets est aléatoire C'est de courage politique qu'on a besoin désormais !
S'il suffit de créer une commission pour enterrer un problème, la dernière chose à faire en tout cas est de saisir la Cour des comptes ! La juridiction financière en apporte une éclatante démonstration avec son rapport - inédit - sur le coût du nucléaire. Celui-ci met fin, sinon au mythe du nucléaire bon marché, du moins à une sorte d'omerta. Il tord le cou aux fantasmes sur les coûts prétendument « cachés » et lance le débat, soigneusement éludé jusqu'à présent, sur l'avenir de la filière. Les Sages adressent un avertissement aux candidats à la présidentielle en les enjoignant, sans les nommer, de faire toute la lumière, eux qui ont une fâcheuse tendance à repousser les choix dans l'ombre. C'est maintenant que la France doit définir sa politique énergétique, maintenant qu'elle doit décider du sort d'un parc nucléaire vieillissant. Qu'elle construise des réacteurs de nouvelle génération, si tant est qu'elle en ait les moyens, ou prolonge les existants, l'ardoise sera lourde. La facture d'électricité inéluctablement grimpera ; pour maintenir la production, il faudra, a minima, doubler les investissements. Mais ne rien décider, n'est-ce pas déjà choisir ? C'est se condamner, en l'absence d'une politique alternative, qui suppose elle aussi des investissements puissants dont on ne voit pas l'esquisse d'une amorce, à pérenniser une situation budgétivore. Le débat est ouvert. Partisans et détracteurs du nucléaire y puiseront des arguments, les premiers parce que le coût du démantèlement est incertain, les seconds parce que celui de l'enfouissement des déchets est aléatoire C'est de courage politique qu'on a besoin désormais !
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