mardi 29 novembre 2011
La droite passe à l'offensive
Cette fois, la bataille de la présidentielle est lancée. Elle avait débuté même plusieurs jours avant l'annonce de François Fillon avant-hier, marquant peut-être un premier tournant dans la précampagne. À gauche, l'euphorie de la primaire socialiste semble déjà lointaine. La tragi-comédie de « l'accord sur les désaccords » entre socialistes et écologistes a introduit au contraire une impression d'improvisation et de fragilité ; impression renforcée par la mise en route de la machine de guerre de Nicolas Sarkozy : en trois jours, le toujours-pas-candidat a pilonné le PS sur le nucléaire et le droit de vote des étrangers - sans craindre d'être outrancier ou de se renier. Et si le Président se réserve les sujets « régaliens », l'UMP et ses ministres attaquent en rase-mottes. Claude Guéant rebondit sur les mineurs récidivistes, annonce une nouvelle restriction du droit d'asile ou s'alarme de la perte du droit de veto français à l'ONU tandis que Jean-François Copé agite le chiffon rouge des 35 heures
Des prises de position qui visent avant tout à « cliver » l'opinion, en ciblant l'électorat le plus à droite. Et cette accélération n'est pas anodine alors que François Bayrou et Hervé Morin annoncent leur candidature. Comme aux beaux jours du début du quinquennat, la majorité présidentielle entend reprendre la maîtrise de l'agenda et du « story telling » quotidien. Le fond a encore le temps de changer d'ici avril 2012. Et, pour l'heure, François Hollande est toujours annoncé en vainqueur au second tour. Mais à gauche, on ne devrait pas oublier que Nicolas Sarkozy avait été - et demeure - un bien meilleur candidat que président.
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