jeudi 1 septembre 2011
Michel Rocard parle vrai
Interrogé au Grand Journal de Canal+, l’ancien Premier ministre Michel Rocard a déclaré : « DSK a visiblement une maladie mentale qui était une difficulté à maîtriser ses pulsions. Il est hors du coup, c’est dommage. » A peine s’était-il exprimé que les défenseurs attitrés de Dominique Strauss-Kahn au sein du PS, notamment Laurent Fabius et Jack Lang, sont tombés à bras raccourcis sur lui, l’accusant quasiment d’avoir perdu la raison. Pourtant, il me semble que Michel Rocard a dit à sa manière deux choses très sensées.
La première, c’est que le comportement de DSK, même suivi d’un non-lieu de la justice américaine, ne peut être traité à la légère et relève d’une forme de pathologie. Ses excuses au Fonds monétaire international ne sont en aucune manière à la hauteur du problème posé par son comportement à New York, minimisé par l’intéressé, qui l’a qualifié de simple « erreur ».
La deuxième vérité de Michel Rocard, c’est que du fait de ses actes, l’ancien favori des socialistes pour l’élection présidentielle est désormais hors course alors même que Michel Rocard et bon nombre de rocardiens du PS l’avaient soutenu dans sa démarche politique. Hors du coup, cela signifie clairement que DSK est disqualifié du processus politique aussi bien pour la primaire que pour l’élection présidentielle et qu’il ne devrait plus briguer un poste ministériel ou une grande fonction de l’Etat, même en cas de victoire de la gauche. Ceux qui envers et contre l’opinion majoritaire des Français s’emploient déjà à une démarche de réhabilitation politique de Dominique Strauss-Kahn et lui prépare une rentrée triomphale à Sarcelles ou ailleurs n’ont vraiment rien compris à ce qui s’est passé et à la tache indélébile que porte désormais l’ancien maître du FMI.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire