Bridée par les coupes budgétaires, l'économie grecque se rétracte à un rythme alarmant. Le ministre des finances, Evangelos Venizelos, a déclaré la semaine dernière que le produit intérieur brut diminuerait vraisemblablement de plus de 4,5 % en 2011, contre 3,5 % prévus initialement. Entre-temps, la dette publique a enflé, pour atteindre 350 milliards d'euros.
La Grèce est actuellement soumise à un audit de l'Union européenne, du Fonds monétaire international et de la Banque centrale européenne pour savoir si la sixième tranche du prêt de 110 milliards d'euros consenti à Athènes l'année dernière sera débloquée. Selon certaines informations, les représentants de ces trois organisations, arrivés lundi à Athènes pour procéder à l'audit, auraient constaté des retards dans la mise en œuvre du programme de relance, notamment dans les secteurs qui peuvent susciter de forts mouvements de protestation de la part des syndicats. "Les prochaines semaines, jusqu'au 15-20 octobre, seront cruciales et graves", a déclaré M. Venizelos mercredi à la radio Real FM, dans une interview.
Le déficit public — à l'origine de tous les maux du pays — est devenu insoutenable, à 14,69 milliards d'euros au premier semestre 2011, alors que l'objectif fixé était de 16,68 milliards d'euros pour toute l'année. Pour le combler, les autorités grecques vont augmenter jeudi les taxes sur la nourriture dans les restaurants et les hôtels de dix points, à 23 %. Les restaurateurs ont qualifié cette mesure de ruineuse et certains menacent de ne pas percevoir cette taxe pour ne pas être contraints de fermer. Athènes est également confrontée à une cacophonie en Europe concernant un accord controversé consenti par la Grèce à la Finlande pour lui garantir son financement du deuxième plan de sauvetage. Les dirigeants de la zone euro ont accordé un plan de sauvetage de 109 milliards d'euros en juillet à la Grèce pour éviter la banqueroute au pays. Le secteur privé a aussi avancé 50 milliards d'euros.
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