dimanche 3 juillet 2011
L’été prometteur du Président
L’été 2011 a bien commencé pour Nicolas Sarkozy. L’automne dernier, il était pratiquement battu à la prochaine présidentielle : soit parce qu’il était éliminé du second tour par Marine Le Pen, soit parce que l’homme providentiel du PS, Dominique Strauss-Kahn, l’écrasait en finale. Aujourd’hui, l’été s’annonce mieux, pas forcément radieux mais prometteur, et les signes positifs abondent.
La libération des otages d’Afghanistan est un paramètre intéressant. Non seulement nos deux journalistes ont été sauvés, quel qu’en soit le prix ; quand on aime, dit-on, on ne compte pas ! Mais, surtout, Nicolas Sarkozy a su faire dans la modestie et la discrétion, deux qualités rares pour lui. Sa gestion sobre, sans tirer la couverture à lui, a permis aux médias de saluer les hommes de l’ombre, militaires, diplomates et agents de la DGSE. La « présidentialité » de M. Sarkozy en sort renforcée. C’est tard, disent les grognons ; mieux vaut tard que jamais.La promotion de Christine Lagarde à la tête du FMI, opération menée de main de maître par l’Elysée, est un grand succès qui efface le grand désastre de Dominique Strauss-Kahn à New York. C’est bon pour l’Europe, malade de la Grèce, bon pour la France et bon pour Sarkozy.
Le remaniement du gouvernement, à condition de ne pas trop flairer dans les cuisines, est politiquement satisfaisant pour la majorité présidentielle. Il fait une large place aux chiraquiens, notamment à ce François Baroin qui ira loin, mais en même temps il casse le pack des mousquetaires chiraquiens qui ont revu la devise de d’Artagnan : « Aucun pour tous, chacun pour soi. »
Rien n’est donc joué, mais Nicolas Sarkozy sort du trou.
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