Conséquence logique de la dégradation par Fitch mercredi de la note souveraine de la Grèce, l'agence a annoncé vendredi 15 juillet avoir abaissé d'un cran la note des cinq principales banques grecques, à "B –", en raison des pressions exercées sur "les liquidités, la consolidation et les actifs" de ces établissements de crédit.
Les banques concernées sont la Banque nationale de Grèce, Eurobank, Alpha, Piraeus et Ate, qui figurent sur la liste des 91 banques de 21 pays européens soumises à des tests de résistance par l'Autorité bancaire européenne (EBA), dont les résultats seront publiés vendredi soir.
Selon l'agence, cette dégradation montre "la détérioration de la solvabilité de ces banques" ainsi que les "sérieuses inquiétudes sur la dette et l'économie de la Grèce". L'agence rappelle que "les banques grecques sont actuellement soutenues par des liquidités extraordinaires de la Banque centrale européenne et sont exposées à des risques, ce qui ne leur donne qu'une marge de manœuvre limitée étant donné les fuites de capitaux à l'étranger". L'agence note également "la vulnérabilité des capitaux des banques grecques exposés à la dette publique du pays".
CRAINTES SUR UNE CRISE DE LIQUIDITÉS
Le ministre grec des finances, Evangelos Venizélos a réaffirmé jeudi sa confiance dans la solidité du système bancaire grec. Au cours des tests de résistance de juillet 2010, au début de la crise grecque, seule la banque Ate avait échoué. Les cinq autres banques grecques avaient résisté, leur ratio des capitaux propres se situant au-dessus de la barre des 5 %.
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