vendredi 24 juin 2011
La Grèce boucle son plan de rigueur, l’ONU s'inquiète
L’organisation internationale craint que l’austérité ne mène à l’effondrement du pays.
Après plusieurs journées de négociations, la Grèce devait régler mercredi les derniers points de son plan de rigueur édition juin 2011. Tout juste renforcé par le vote de confiance du Parlement, le gouvernement a avalisé la loi d’application du plan, qui sera présentée la semaine prochaine aux députés. En plus de la hausse de la TVA, en plus du gel des salaires des fonctionnaires, en plus de la privatisation de beaucoup d’entreprises, le gouvernement devrait cette fois réduire les retraites, les allocations sociales et la masse salariale, ainsi que le nombre d’emplois du secteur public. Les privatisations du secteur public devraient par ailleurs se poursuivre.
Le paquet de mesures ne fait pas que des heureux. Il y a, bien sûr, l’ensemble de la population, étranglé par les hausses d’impôts et le gel des salaires. Après la journée de manifestations de la semaine dernière, qui a abouti à un remaniement du gouvernement, les Grecs prévoient à nouveau 48 heures de grève lors du vote de la loi d’application, probablement le 28 juin.
Mais de plus en plus de voix s’élèvent à l’étranger pour dénoncer le chemin pris par le pays. Au premier chef, l’ONU. Dans son rapport annuel sur la situation sociale dans le monde, l’organisation estime que les politiques d’austérité menacent la reprise économique. « Les gouvernements doivent réagir avec prudence aux pressions en faveur de la consolidation budgétaire et de l’adoption de mesures d’austérité s’ils ne veulent pas risquer d’interrompre le redressement de leur économie », analysent les économistes de l’ONU. Ils appellent, au contraire, les autorités nationales à mettre en place une politique de relance, qui permettrait de soutenir le redémarrage de l’économie. Le FMI et l’Union européenne, qui demandent tous les trois mois de nouvelles mesures d’austérité afin d’attribuer quelques milliards à la Grèce, apprécieront. D’autant que Berlin en a remis une couche mercredi, en conditionnant un plan d’urgence européen de 1 milliard d’euros supplémentaires au vote de nouvelles mesures d’assainissement budgétaire.
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