dimanche 8 mai 2011
L’explosion d’un mythe
La crise actuelle au sein de la Fédération française de football a fait une victime : le mythe d’une France black-blanc-beur né de la victoire à la Coupe du monde de 1998. Cette année-là, notre pays se portait mieux et les Français s’y sentaient mieux. Etait-ce l’effet de la cohabitation au sommet de l’Etat d’un président de la République aussi sympathique que peu actif et d’un Premier ministre socialiste qui ne ménageait pas ses efforts avec sa dream team gouvernementale, où figuraient Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, mais on avait l’impression de vivre dans une République apaisée. D’autant plus que le chômage était en régression et le pouvoir d’achat en progression. La victoire de l’équipe de France fut la cerise sur le gâteau et la présence parmi les vainqueurs de joueurs aux trois couleurs fit naître le mythe. Black-blanc-beur, la France qui gagne et le rêve d’une nation où le racisme n’est plus de mise.
La France de 2011 n’est pas celle d’il y a treize ans, elle a connu une formidable crise financière, économique et sociale d’où elle commence à peine à sortir, affaiblie et endettée. Sur le terreau du chômage et du mal-vivre, le racisme prospère, Juifs d’hier, Arabes et Noirs d’aujourd’hui. Le football seul pouvait-il échapper à cette malédiction ? Non, hélas ! l’affaire des quotas, la maladresse d’expression des uns (Laurent Blanc) et l’activisme coupeur de têtes des autres (Thuram et Vieira) ont provoqué une profonde déchirure et la formation de blocs antagonistes où la solidarité de couleur l’emporte souvent. Quel naufrage ! Quel mauvais exemple pour nos jeunes !
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