TOUT EST DIT

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dimanche 1 août 2010

Un Américain en Egypte

Récit. Au-delà des pyramides, de Douglas Kennedy. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Cohen.

En 1985, alors inconnu, Douglas Kennedy prend la route avec pour seuls bagages quelques carnets de notes. Direction l'Egypte. Non pas celle, historique et figée, des guides touristiques, mais celle, bien plus contrastée, qui, depuis le coup d'Etat de 1952, tente de trouver son identité entre Orient et Occident. Une Egypte où la population se débat entre plusieurs héritages idéologiques, où le XXe siècle cohabite avec le passé, l'opulence avec la misère crasse. Et la montée d'un fondamentalisme qui explosera une décennie plus tard avec la multiplication des attentats. Mais, au milieu des années 80, c'est avec drôlerie que le jeune Douglas Kennedy brosse les contradictions et incohérences de l'Egypte post-Sadate.

Dans la pure tradition des récits de voyage - sans le romantisme caractéristique de la grande vague du genre au XIXe siècle -, l'écrivain rend parfaitement compte de l'atmosphère du pays au travers d'un périple ponctué d'incidents et d'une galerie de personnages auxquels le sens du détail de Kennedy donne toute leur force. Publié pour la première fois en France vingt-cinq ans plus tard, le récit répond sans conteste à la promesse du titre et donne à voir bien "au-delà des pyramides".

Au-delà des pyramides, de Douglas Kennedy. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Cohen (Belfond, 320 p., 19.50 euros ).

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